La présidente de l’Association du système laitier en Tunisie, Hajer Chabbah a indiqué lundi 29 avril, sur les ondes d’une radio privée, que le cheptel bovin avait baissée de 40% ces dernières années, avoisinant aujourd’hui 350 000 vaches productives. Cette situation préoccupante, est imputée aux effets dévastateurs du changement climatique et aux coûts de production élevés qui ont rendu difficile la viabilité économique des exploitations laitières.
Chabbah a mis en lumière une pénurie saisonnière et persistante dans le secteur laitier, aggravée par une série de facteurs négatifs qui ont perturbé la chaîne de production. Cette pénurie a conduit à des vides récurrents sur les étals des commerces, privant ainsi les consommateurs d’un produit de première nécessité.
Pour inverser cette tendance préoccupante et atteindre une autosuffisance en matière de production laitière, Chabbah a insisté sur la nécessité de réviser tous les aspects de la filière, de l’élevage bovin à l’industrie agroalimentaire, en passant par la législation. Elle a particulièrement souligné l’importance de promouvoir la culture de fourrage local afin de réduire la dépendance aux importations coûteuses, tout en stabilisant les prix sur le marché intérieur.
Chabbah rappelle qu’il est vital de garantir l’approvisionnement en quantité et en qualité suffisantes de fourrages verts, étant donné qu’ils représentent une part significative, entre 70 et 80%, des coûts de production. Elle préconise également l’exploitation des terres domaniales inexploitées pour la culture de fourrages, ainsi que l’utilisation des eaux traitées pour irriguer ces cultures, offrant ainsi des solutions potentielles à la crise.