Tunisie: Le lait se fait rare… Haro sur les accapareurs!

Les Tunisiens ne savent plus à quel saint se vouer au moment d’acheter le lait, ces derniers temps, étant donné que ce produit se fait de plus en plus rare dans les grandes surfaces comme chez les petites épiceries de quartiers.
Certains citoyens se sont vus obligés d’acheter le lait écrémé à 1,650 dt, soit avec une augmentation de 200 millimes de son prix réel. La pénurie de ce produit de première nécessité, serait due aux négociations non accomplies entre les autorités gouvernementales et les producteurs du lait qui réclament une augmentation de 200 millimes sur le prix actuel.
Le gouvernement s’est trouvé entre le marteau et l’enclume, d’un côté les producteurs  qui menacent d’arrêter la production laitière si l’augmentation de 250 millimes sur le litre n’entre pas en vigueur, et de l’autre, toute augmentation sur ce produit de première nécessité compliquera encore plus le pouvoir d’achat des citoyens, surtout que plusieurs produits alimentaires connaissent une augmentation continue…
Dans une déclaration à Al Chorouk, dans son édition de ce mardi 26 juin 2018, le membre de la chambre nationale de l’industrie laitière, Ali Kellabi a affirmé que les unités de production travaillent normalement accusant ceux qui détiennent le monopole, notamment les grossistes d’avoir été à l’origine de ce manque. Les anciennes pratiques de spéculation que les citoyens ont déjà vécues avec d’autres produits à l’instar de l’huile végétale, des œufs et du sucre subventionné refont surface cette fois avec le lait.
Les services de contrôle du ministère du Commerce prouvent encore une fois que les manœuvres  spéculatrices des « monopolistes« , atteints de gain rapide, dépassent de loin la capacité du ministère. L’autre facteur qui a compliqué la situation, c’est bien le comportement de certains citoyens qui achètent le lait en grande quantité. En trois jours, les grandes surfaces ont été vidées après la ruée des consommateurs, gagnés par la peur de pénurie de ce produit vital et surtout en prévision de la hausse éventuelle de son prix.
D’après Karim Daoud, président du syndicat des Agriculteurs, le gouvernement a été averti depuis deux ans par la recrudescence des difficultés de la production laitière telles que la hausse du prix des fourrages causée par la détérioration de la valeur du dinar tunisien.
Il est à rappeler qu’en 2000, la Tunisie a réussi à réaliser son autosuffisance en production laitière.
Cette augmentation du prix serait inévitable pour sauvegarder toute la chaîne de la production laitière nationale sinon l’Etat se trouvera dans l’obligation d’importer ce produit.
Néanmoins, le gouvernement doit fermement sévir avec une main de fer sur les « accapareurs« .

 

 

 

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