Le cabinet du Mufti de la République tunisienne a publié ce mardi 11 mars 2025, un communiqué de précisions dans lequel il a nié toutes les informations circulant concernant l’annulation du rite du sacrifice.
Le cabinet du Mufti a insisté sur le fait que le sacrifice est une tradition confirmée que le Prophète a perpétuée et qu’il doit être accompli par les musulmans dans la mesure de leurs possibilités.
Il a également rappelé ce qui avait été publié à propos de ce rite et de la tradition confirmée sur la page officielle du Cabinet du Mufti(Dhul-Hijjah 1444H/2023).
« En réponse à la question posée par la Chambre nationale des bouchers concernant la possibilité d’annuler le rite du sacrifice pour préserver le cheptel et face à la hausse des prix des sacrifices, il convient de rappeler que le sacrifice est un rite parmi les rites. A ce titre, Allah dit : « Sacraliser les rituels d’Allah est signe de la piété des cœurs » (Al-Hajj, verset 32). peut-on lire dans ledit communiqué.
Le fait d’offrir le sacrifice à Dieu et de se rapprocher de Lui à travers celui-ci est l’un des plus grands actes d’adoration et des plus nobles.
Le cabinet du Mufti de la République a rappelé que le sacrifice est une tradition confirmée que le Prophète et est effectuée par le musulman dans la mesure de ses capacités.
Il a rappelé que le Prophète disait: « Celui qui a les moyens mais ne sacrifie pas, qu’il ne s’approche pas de notre lieu de prière ».
Il convient de rappeler que le roi Mohammed VI, en sa qualité d’Amir Al-Mouminine, a appelé en février dernier les Marocains à ne pas accomplir le rituel du sacrifice de l’Aïd al-Adha cette année, selon un message lu par le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq. Cette décision repose principalement sur la baisse significative du cheptel due aux sécheresses successives.
Le message royal met en avant une approche religieuse souple, rappelant que le sacrifice est une tradition recommandée mais non obligatoire, notamment en cas de difficultés. L’objectif est d’alléger la charge financière des familles, en particulier celles à revenus modestes, tout en préservant l’esprit de la fête.
Notons que ce n’est pas la première fois qu’un souverain marocain prend une telle mesure. Le roi Hassan II avait déjà suspendu le sacrifice en 1963, 1981 et 1996 pour des raisons économiques et climatiques.