Classé 143ème par l’OMS au dernier rapport de 2015, La Tunisie pourrait néanmoins grimper à la triste échelle du plus grand taux de suicide dans le monde.
Lors de ces 3 dernières années, la Tunisie a subi une vague de suicides qui a visé surtout une tranche d’âge juvénile.
Les enfants, cibles d’un mystérieux jeu
Toujours dans l’ombre, le phénomène du suicide des enfants a connu une nette augmentation.
Un sujet tabou et un peu complexe que l’OST ( Observatoire Social Tunisien) s’efforce à gérer soigneusement.
En effet, le rapport des mouvements sociaux relatifs à Février 2018 a enregistré 41 cas de suicide.
La cause principale de ce fléau reste équivoque néanmoins l’émergence du jeu “ Baleine bleue” est toujours placé en ligne de mire par les spécialistes.
Paru en 2016, le défi de la baleine bleue, un jeu jadis disponible sur les plateformes des smartphone consiste à relever 50 défis dont le dernier implique le suicide du joueur.
Cette application vise des personnes dépressifs et suicidaires et a provoqué le suicide de 7 enfants.
Toujours en vain
Malgré la création du comité technique de lutte contre le suicide auprès du ministère de la santé en février 2015 par Fatma Charfi, artiste plasticienne et activiste de la société civile, celle-ci a fait part de chiffres alarmants lors de son interview à “Jeune Afrique”.
Un taux de suicide s’élevant à 3.3 pour 100.000 habitants sur l’année 2015 éparpillé sur plusieurs zones en Tunisie. Fatma Charfi a aussi déclaré que la Tunisie est le premier pays arabe à élaborer une stratégie de lutte contre le suicide.
Cela est sans doute une excellente initiative sauf que les statistiques montrent que ce comité n’a pas suffisamment fait ses preuves.
Pourrait-on considérer le monde arabe comme un critère d’évaluation au niveau des valeurs sacrées de l’être humain ? Cela mérite réflexion.