Les indicateurs économiques nationaux offrent un tableau contrasté. Si le secteur touristique se révèle être une bouée de sauvetage, flottant sur une mer de chiffres en hausse, d’autres pans de l’économie peinent à prendre leur envol.
Les recettes touristiques ont connu une croissance de 7,2% entre janvier et septembre 2024, atteignant un port sûr de 5,1 milliards de dinars (1,55 milliard d’euros), selon la Banque centrale de Tunisie (BCT). La progression s’explique par une pléthore facteurs favorables, tels que le retour en force des touristes européens et d’investissements soutenus dans le secteur hôtelier, vient insuffler un vent de fraîcheur dans une conjoncture éprouvée.
Toutefois, derrière ce tableau idyllique, se cachent des nuages menaçant de ternir cet horizon radieux. Le service de la dette extérieure, quant à lui, a augmenté de 46,6%. L’ accélération, qui risque de compromettre la stabilité financière du pays, vient rappeler les fragilités inhérentes à une économie dépendante de l’endettement.
Les avoirs nets en devises ont, au demeurant, légèrement diminué, soulevant des interrogations sur la capacité du pays à faire face aux chocs externes. En effet, elles se sont échaudées à compter du 20 septembre, pour se situer à 25,7 milliards de dinars (l’équivalent de 116 jours d’importations), contre 26,3 milliards de dinars, à la même date de l’année dernière.