L’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) a annoncé dans un communiqué rendu public ce lundi qu’après examen des demandes d’accréditation soumises par certaines associations spécialisées dans l’observation des élections, et dans le cadre de la vérification du respect des conditions légales et réglementaires pour l’octroi de l’accréditation, notamment les critères de neutralité, d’indépendance et de probité, il s’est avéré que certaines de ces associations ont reçu des financements étrangers suspects, des montants considérables, provenant de pays avec lesquels la Tunisie n’entretient pas de relations diplomatiques.
En conséquence, l’ISIE a refusé d’accorder l’accréditation à ces associations et a transmis les informations recueillies aux autorités compétentes pour qu’elles prennent les mesures nécessaires.
Il convient de rappeler que, Najla Abrougui, membre de l’ISIE, a déclaré récemment que plusieurs associations ayant déposé auprès de l’instance des demandes d’accréditation pour observer l’élection présidentielle font l’objet de notifications de la part d’autorités officielles concernant des financements étrangers suspects. Ces notifications ont été transmises au ministère public, a-t-elle précisé, ajoutant que parmi ces associations figurent l’organisation I Watch et l’association Mourakiboun.
Abrougui a ajouté que plusieurs autres associations font actuellement l’objet d’investigations, et qu’aucune décision n’a encore été prise concernant leurs demandes d’accréditation. Elle a précisé, par ailleurs, que des accréditations ont été accordées à des observateurs appartenant à des associations ayant rempli les conditions requises.
Le réseau « Mourakiboun », spécialisé dans l’observation du processus électoral, a affirmé dans un communiqué publié vendredi dernier que l’ISIE n’a pas encore répondu à ses demandes d’accréditation, dont le nombre s’élève à 1 220, soulignant que ces demandes sont conformes aux conditions légales.
Najla Abrougui a insisté sur le fait que l’ISIE n’hésitera pas à enquêter et à appliquer la loi à tous afin de garantir la transparence et l’intégrité du processus électoral, assurant ainsi des élections reflétant la volonté véritable de l’électeur tunisien, loin des influences internes et externes. Elle a affirmé que l’argent étranger a un impact sur le processus électoral, allant jusqu’à intervenir dans les décisions nationales et la souveraineté du pays au profit d’agendas et d’intérêts douteux.