Quelques heures avant la célébration de la journée mondiale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes, célébrée le 25 novembre de chaque année et soutenue par l’Organisation des Nations unies, le ministère de l’Intérieur tunisien publie, jeudi 24 novembre, un communiqué très controversé et dans lequel il a annoncé l’arrestation, de 4 jeunes filles par les unités sécuritaires, alors qu’elles se trouvaient dans un bar, dans un centre commercial à Tunis.
Le motif de l’arrestation n’ayant pas été signalé dans le communiqué, les internautes se sont de suite mobilisés et crié au scandale. Cette arrestation a été considérée par la toile comme une atteinte grave aux libertés individuelles du moment, semble-t-il, que la femme est désormais interdite de fréquenter les bars et, peut être que demain elle n’aura plus le droit de s’installer dans un salon de thé ou même un restaurant. Il s’agirait, selon les facbookers et autres blogueurs, d’une tentative de porter atteinte aux acquis de la femme tunisienne en terme d’égalité.
Conséquence de cette vague de dénonciation, les administrateurs de la page officielle Facebook du ministère de l’Intérieur, s’étaient vus obligés de retoucher le communiqué controversé en y apportant une simple rectification accusant les 4 jeunes femmes de prostitution.
Le texte faisant état de l’arrestation de 4 jeunes femmes dans un bar d’une grande surface a été remplacée par une autre version indiquant l’arrestation de 4 personnes en flagrant délit de racolage et de prostitution illégale.
Le ministère de l’intérieur poursuivra ses rectifications et dans la soirée du 24 novembre une précision concernant cette affaire. Selon ce dernier communiqué les jeunes filles arrêtées font déjà l’objet de poursuites judiciaires. Le motif des poursuites n’a pas également été signalé.
