Ce lundi 21 avril 2025, l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) observe une grève nationale pour protester contre les conditions de travail des étudiants en médecine, internes et résidents dans les hôpitaux universitaires du pays. Le mouvement, qui touche l’ensemble des activités hospitalo-universitaires, vise à revendiquer des améliorations significatives, tant sur le plan salarial que sur les conditions matérielles de travail, en adéquation avec l’investissement et les efforts des jeunes professionnels de santé.
Le mouvement affecte toutes les activités hospitalo-universitaires, mais les services d’urgence resteront pleinement opérationnels. Seules certaines équipes de garde assureront un service minimal dans les autres départements.
Dans une déclaration à la TAP, Bahaa Eddine Rabii, vice-président de l’organisation, a souligné que parmi les principales revendications des jeunes médecins figurent la revalorisation des salaires, actuellement compris entre 750 et 1 250 dinars par mois, ainsi que le paiement des heures de garde impayées, accumulées dans plusieurs hôpitaux. Ils demandent également une hausse du tarif horaire des gardes, actuellement situé entre 1 et 3 dinars, jugé insuffisant au regard des responsabilités et de la charge de travail.
Outre ces questions salariales, l’OTJM dénonce également des problèmes structurels, notamment la gestion des stages hospitaliers, qui, selon l’organisation, manque de transparence. Elle appelle à une révision du processus de validation des stages, actuellement trop dépendant de l’appréciation d’un seul chef de service.
Une autre demande importante porte sur l’exemption du service militaire pour les jeunes médecins, compte tenu des pressions déjà exercées par leurs obligations professionnelles.
Des assemblées générales sont prévues dans les facultés de médecine de Tunis, Sousse, Monastir et Sfax, où les médecins en formation discuteront d’éventuelles actions supplémentaires si leurs revendications ne sont pas prises en compte.