Le gouvernement tunisien paie des taux d’intérêt exorbitants sur ses emprunts, ce qui pèse lourdement sur les finances publiques. Selon les données de Tunisie Clearing, les taux d’intérêt appliqués aux crédits accordés à l’État par les banques et les institutions financières oscillent entre 9,20 % et 9,90 %.
Les facteurs explicatifs
Il y a plusieurs raisons à ces taux d’intérêt élevés. Tout d’abord, la Tunisie est un pays à risque élevé, ce qui signifie que les investisseurs exigent une prime de risque plus élevée pour prêter de l’argent au gouvernement.
Deuxièmement, l’inflation en Tunisie est soutenue, ce qui signifie que les banques doivent payer plus d’intérêts pour attirer les dépôts.
Troisièmement, la Banque centrale de Tunisie a relevé ses taux d’intérêt pour lutter contre la hausse générale des prix, ce qui a également contribué à faire augmenter les taux d’intérêt sur les crédits publics.
De lourdes conséquences
Ces taux d’intérêt élevés ont un effet négatif sur l’économie tunisienne. Ils augmentent le coût de la dette publique, ce qui peut entraîner une augmentation des déficits budgétaires et des pressions sur les finances publiques. Ils peuvent également dissuader les investisseurs étrangers de prêter de l’argent à la Tunisie.
Quid des solutions ?
Le gouvernement tunisien cherche à réduire sa dette publique, mais cela sera difficile tant que les taux d’intérêt publics resteront élevés. Pour y parvenir, l’exécutif pourrait envisager d’augmenter les recettes fiscales, de réduire les dépenses publiques ou d’emprunter à des taux plus bas.
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