Tunisie. Montée aux extrêmes entre les jihadistes et l’État.

Bengardane, les jihadistes ont attaqué très tôt ce matin, un poste de la Garde Nationale se trouvant au centre ville et une caserne militaire dans les environs, à Jallel, ce qui dénote d’une montée aux extrêmes dans la guerre menée entre les jihadistes et l’Etat.
On décompte une trentaine de morts parmi les terroristes, le chiffre va augmenter vu que certains sont toujours reclus dans des maisons encerclées.
Parmi les forces de l’ordre, on déplore la mort d’une dizaine de personnes. Côté citoyens, une dizaine de victimes sont également à déplorer.

Les forces de l’ordre, bien préparées, ont lancé des appels pour que les citoyens s’enferment chez eux, et ce, pour isoler les terroristes dans les rues qui deviennent ainsi des proies faciles pour nos forces de l’ordre. A l’heure actuelle, la situation est pratiquement stabilisée. L’attaque jihadiste a échoué.

Côté préparation, les forces de l’ordre sont, depuis longtemps, renforcées dans les zones frontalière. Les postes de sécurité et casernes sont en alerte permanente et disposent de tout le matériel nécessaire pour se défendre et contre-attaquer rapidement. Les modes d’attaques de Daech en Syrie et en Irak – qui consistent à frapper les postes de sécurité pour créer la panique et faire fuir les forces de l’ordre pour s’emparer des villes et du matériel militaire – ont été sérieusement étudiés et tout a été mis en œuvre pour les éviter, malgré les manœuvres de certains syndicats, bien minoritaires qui continuent à émettre des demandes illégitimes et complètement déplacée face à la situation que vit le pays.

Le raid US sur Sabratha semble avoir limité la force de frappe des jihadistes qui préparaient, selon diverses sources, des attaques simultanées en Tunisie. L’intervention de Hassen Nasrallah, hier, en faveur du peuple tunisien qui s’est élevé comme un seul homme, jeudi dernier contre la classification « terroriste » du Hezbollah par le Conseil des Ministres Arabes de l’Intérieur, est-elle pour quelque chose dans l’attaque de ce matin? C’est envisageable dans le sens où le Hezbollah est l’ennemi n°1 des jihadistes. En tout cas, la coïncidence est troublante.

Citoyens et forces armées sont sur le qui vive. Reste un seul problème, de taille, l’irresponsabilité des politiques qui restent largement en deçà de l’effort nécessaire pour contrecarrer le terrorisme.
Exemple édifiant, les livraisons des hélicoptères d’attaques, particulièrement nécessaires, aujourd’hui, ont été retardée d’un an à cause de l’inconscience des décideurs, les procédures d’acquisition de matériel de sécurité (armes, munitios, etc…) sont encore plus difficiles depuis la réforme qui a touché dernièrement le ministère de l’Intérieur et enfin, blocage institutionnel entre les différents corps de l’Etat, ce dernier continue à subir les égos des uns et des autres. Dernier blocage en date, d’après plusieurs ex-ministres et des observateurs, celui entre la Présidence du Gouvernement et la Présidence de la République, pourtant tous deux premiers responsables de la sécurité dans le pays.
Tout le monde se demande quand les politiciens vont-ils se mettre à la hauteur de ce pays.

 

 

 

 

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