Le ministère tunisien de la Défense a annoncé samedi la fin de la construction d’un « système d’obstacles » à sa frontière avec la Libye, d’où seraient venus les terroristes de 2 attentats majeurs de 2015 sur 3.
« Le travail (…) est achevé. La Tunisie est capable de lutter contre le terrorisme d’une manière active et efficace », a déclaré à des journalistes le ministre tunisien de la Défense, Farhat Horchani, lors d’une visite à la frontière.
Ce « système d’obstacles », qui s’étend sur près de 200 km est notamment constitué de monticules de sable et de tranchées d’eau, respectivement de plusieurs mètres de haut et de large, a constaté un journaliste de l’AFP.
M. Horchani a précisé que ce dispositif devait encore être équipé de matériels électroniques avec le soutien « de deux pays amis, l’Allemagne et les Etats-Unis ».
Mais il a d’ores et déjà « prouvé son efficacité », a-t-il relevé. Nous avons plusieurs fois arrêté des véhicules et des personnes qui essayaient de faire de la contrebande, surtout d’armes ».
Frappée en 2015 par trois attaques revendiquées par le groupe jihadiste Etat islamique, la Tunisie a mis en garde à plusieurs reprises contre le « danger libyen ».
D’après les autorités, les auteurs des attaques au musée du Bardo à Tunis en mars 2015 (29 morts) et à Sousse en juin (38 morts) avaient été formés au maniement des armes en Libye.
Le chaos dans lequel se trouve la Libye depuis 2011 a permis à Daech de s’y implanter et des experts U.S. ont établi, la semaine écoulée, que le nombre de jihadistes est évalué à quelque 5.000 dans ce pays.