L’Association tunisienne d’études et de recherches sur les cétacés HOUTIYAT met en garde les consommateurs suite à l’apparition sur les côtes tunisiennes, d’un poisson extrêmement toxique.
« Communément appelé poisson-lapin, cette nouvelle espèce est un genre de poisson-globe de forme allongée avec des points noirs sur le dos et une bande argentée sur les deux côtés. Sa tête est relativement grande et sa bouche est petite. Il vit sur les fonds rocheux » peut-on lire dans un post publié sur la page Facebook officielle de l’association.
Selon la même source, ce poisson a commencé à migrer de la mer Rouge et à se diriger vers la Méditerranée, suite au changement climatique et à l’augmentation des températures, qui ont entraîné un déséquilibre environnemental.
La présence du poisson lapin a été signalée pour la première fois en Tunisie par l’Institut National des Sciences et Technologies de la Mer (INSTM) en décembre 2010. Il a également été signalé à Lampedusa en 2013 et en 2019 à Sfax. Depuis, il fait régulièrement son apparition sur nos côtes.
Le Lagocephalus Sceleratus (nom scientifique) se reproduit à un rythme rapide en Méditerranée. Il peut mesurer jusqu’à 110 cm de long (taille normale 40 cm) et peser jusqu’à 7 kg.
« Il s’agit d’un poisson dont les glandes contiennent un poison scientifiquement appelé « tétrodotoxine », qui est considéré comme l’une des toxines les plus puissantes qui affectent le corps humain en entrainant la mort (un seul mg de ce poison est capable de tuer un être humain) », prévient l’association.
Les symptômes d’intoxication varient d’une personne à l’autre en fonction de la quantité ingérée. Ils débutent par une somnolence, pouvant atteindre plus de 6 heures, ou un engourdissement du visage, de la langue et des lèvres, en plus des cas de diarrhée, des vomissements et d’étourdissements. Le poison finit par atteindre l’appareil respiratoire et provoque la mort.
Il est habituellement consommé par le peuple japonais selon une tradition qui consiste à le vider minutieusement en le débarrassant de ses viscères et du foie (où se trouve le poison).
Certains habitants de la Méditerranée orientale en Égypte, en Syrie et à Gaza sont souvent sujets à des empoisonnements car certains marins les écorchent et les vendent à bas prix, sous forme de filets pour masquer leurs caractéristiques et pour que les consommateurs ne puissent pas connaître le type de poisson.
Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a mis en garde depuis 2019, contre la consommation de « poissons lapins » et a appelé les citoyens en cas de doute, à contacter les délégués régionaux et les services de contrôles, pour assurer la sécurité des produits avant consommation.
*Crédit photos : Association tunisienne d’études et de recherches sur les cétacés HOUTIYAT
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L.M