Le directeur général de la pêche et de l’aquaculture au ministère de l’Agriculture, Ali Cheikh Seboui, a réaffirmé l’engagement des autorités à protéger les ressources marines du pays. Invité ce jeudi 26 juin 2025 sur les ondes de la radio nationale, il a détaillé les efforts déployés pour encadrer les campagnes de pêche et lutter contre les pratiques illégales.
Selon lui, plusieurs commissions spécialisées veillent au bon déroulement des saisons de pêche, en assurant un suivi rigoureux et des opérations de contrôle sur le terrain. L’objectif : empêcher la surexploitation de certaines espèces de poissons menacées d’épuisement.
Ali Cheikh Seboui a mis en garde contre les dépassements et infractions aux règles encadrant les activités de pêche. Il a souligné que les contrevenants s’exposent à des sanctions sévères, notamment en cas de non-respect des périodes autorisées pour les différentes techniques de pêche telles que la pêche côtière, la pêche au chalut ou encore la pêche à la senne tournante.
Le responsable a vivement critiqué la pratique du « pillage au sac », une méthode destructrice utilisée en dehors de tout cadre légal. Il a qualifié ses auteurs d’« intrus » dans le secteur, affirmant qu’ils n’avaient aucune place dans le système de pêche tunisien. « Il est impératif de couper court à ces comportements irresponsables, qui mettent en péril non seulement la richesse actuelle, mais aussi l’héritage des générations futures », a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs appelé les professionnels du secteur à cesser toute collaboration avec ces pêcheurs clandestins afin de tarir les sources du braconnage maritime.
Interrogé sur les récentes mortalités de poissons observées dans la région de Monastir, Ali Cheikh Seboui a indiqué qu’il ne s’agissait pas d’un phénomène isolé, rappelant que des cas similaires ont également été signalés sur les côtes espagnoles. Il a expliqué que ces épisodes s’inscrivent dans un contexte environnemental particulier, marqué par une élévation des températures, la présence accrue de nutriments, des fonds marins peu profonds et une faible circulation de l’eau. Ces conditions réunies ont favorisé l’apparition du phénomène connu sous le nom de « marée rouge », responsable de la mort de nombreux poissons.