Cette photo publiée par Mariam Toure, une ressortissante subsaharienne qui était installée en Tunisie et qui critiquait depuis toujours le phénomène du racisme en Tunisie, a choqué les tunisiens. Il s’agit d’un message reçu par Mariam Toure sur son compte Facebook. Dans ce message, la jeune demoiselle tunisienne a traité la ressortissante subsaharienne d’esclave et de gorille.
Pis encore, la jeune a demandé à la femme d’arrêter d’accuser les tunisiens de racisme tout en l’appelant à retourner chez elle, en Afrique subsaharienne.
« Cette charmante tunisienne me demande, moi « esclave », d’arrêter de parler de « RACISME en Tunisie » et de retourner chez mes « gorilles ».
Tu as raison ma puce, il n’y a pas de racisme en Tunisie et tu en es la preuve parfaite. » s’est-indignée la jeune subsaharienne dans le post qui accompagnait la capture d’écran scandaleuse.
Notons qu’une vague de soutien a été lancée par les tunisiens pour soutenir la jeune femme subsaharienne. Les internautes ont dénoncé les propos irresponsables et racistes de la jeune femme ‘indigne de la nationalité tunisienne’.
Il est également à signaler que Mariam Toure, une ex étudiante malienne en Tunisie, est l’auteur de la fameuse lettre aux tunisiens où elle dénonçait les propos et les actes racistes subis par les étudiants et autres subsahariens en Tunisie. Cette lettre publiée au mois d’octobre 2014 a fait le tour du web et a suscité l’indignation.
Rappelons que plusieurs associations appartenant à la société civile ont présenté récemment une proposition de loi criminalisant toute forme de discrimination. Une bonne majorité de députés a soutenu cette initiative.
La proposition de loi est composée de 36 articles. Elle vise à instaurer un cadre juridique qui protège les victimes du racisme conformément aux conventions internationales. Toute pratique discriminatoire basée sur la religion, la nationalité et la couleur de peau sera considérée comme un crime.
Hajer Ben Hassen