Tunisie: qu’attend le président pour opérer un changement salvateur?

Augmentation du chômage, baisse du dinar, moral des Tunisiens au plus bas, fuite des capitaux, marasme général de l’économie avec des secteurs entiers en faillite, mouvement sociaux dangereux qui touchent même le corps de la police et pourtant, toujours rien, on assiste à des déclarations de soutien au Chef du gouvernement, le plus souvent faites par des intermittents de la politique dont le seul souci est d’aménager l’immobilisme ambiant à leur avantage.

Côté réformes, des économistes de renom sont choqués par les pratiques primitives de la Présidence du gouvernement qui copie-colle un rapport fait pour le Maroc, ce qui ne semble pas du tout gêner les responsables.
Un syndrome de l’ « évanouissement » semble les frapper, au plus haut niveau même.

Alors que la Tunisie a des dimensions minimes, avec un PIB inférieur au C.A. de certaines entreprises européennes moyennes, alors qu’il suffit de très peu de mesures et de quelques idées pour faire redémarrer l’économie, nos responsables campent dans un immobilisme qui laisse aux plus mauvaises volontés toutes les initiatives pour affaiblir encore plus le pays.
Pendant ce temps, la logique wahabite continue à gagner du terrain, et des ministres du Golfe circulent dans nos banlieues populaires comme en terrain conquis et accordent des milliers de micro-crédits sur des critères partisans…
En face, des progressistes à côté de la plaque, continuent de créer des mouvements, comme si la politique actuelle n’était qu’une affaire de nuances. Ils passent complètement à côté des problèmes fondamentaux du pays : souveraineté perdue, une jeunesse de plus en plus attirée par le jihadisme, délitement de l’Etat, mauvaise volonté administrative, situation sociale explosive, menaces imminente aux frontières, bref, un véritable chaos qui, au lieu de mobiliser les bonnes volontés, laisse les mauvaises nous diviser encore et encore.

Pareille situation commande un renouveau à la tête de l’exécutif. L’arrivée d’un bol d’air, d’une volonté nouvelle, pleine d’idées, capable de mobiliser les Tunisiens, de faire bouger l’Etat, de désigner la sortie du tunnel, d’apporter de l’espoir…

Il semble que le chef de l’Etat se serait enfin décidé. Dernièrement, plusieurs noms ont été évoqués. Il semblerait que M. Essebsi a mis de côté la politique politicienne et qu’il miserait sur les idées et solutions préconisées par chacun des prétendants.
Il est temps, dans un pays qui compte des centaines de compétences, qu’un président commence à croire aux idées. 

Related posts

Le danger et la désinvolture 

Changer de paradigmes

El Amra et Jebeniana