Le déficit budgétaire tunisien s’est établi à 10 milliards de dinars (2,95 milliards d’euros) en 2024, selon les données provisoires du ministère des Finances. Ce chiffre représente une baisse de 6% par rapport au déficit de 11,4 milliards de dinars (3,36 milliards d’euros) enregistré en 2023. Cette diminution résulte d’une croissance des recettes plus rapide que celle des dépenses publiques.
Les ressources budgétaires ont augmenté de 8,7%, passant de 43,2 milliards de dinars en 2023 à 47 milliards de dinars en 2024. Les recettes fiscales ont progressé de 9,7% pour atteindre 41,7 milliards de dinars, tandis que les recettes non fiscales ont connu une hausse de 3,3% à 4,6 milliards de dinars. Parallèlement, les dépenses publiques ont augmenté de 4,6%, s’élevant à 56,4 milliards de dinars contre 54 milliards de dinars en 2023. Cette progression inclut les dépenses salariales (22,2 milliards de dinars), les interventions de l’État (19 milliards de dinars), les charges de la dette (6,2 milliards de dinars) et les investissements publics (6 milliards de dinars).
Les ressources du Trésor ont augmenté de 10% pour s’établir à 28,8 milliards de dinars, dont 23,2 milliards de dinars provenant d’emprunts intérieurs. Ces fonds ont été principalement utilisés pour le remboursement du capital de la dette (18,5 milliards de dinars) et le financement du déficit budgétaire (9,4 milliards de dinars). Bien que le déficit se soit réduit, la structure des finances publiques montre une dépendance persistante à l’endettement pour couvrir les besoins de trésorerie.
La situation budgétaire de la Tunisie en 2024 révèle une légère amélioration, mais souligne la nécessité de maîtriser l’évolution des dépenses publiques tout en maintenant les efforts de collecte des recettes. La gestion de la dette publique reste un enjeu important, avec des charges d’intérêts qui continuent de peser sur le budget de l’État.
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