Après presque 2 ans de rupture des relations diplomatiques avec la Syrie, les autorités tunisiennes ont décidé d'ouvrir un bureau administratif à damas à partir de ce mercredi 9 juillet 2014 .
Il faut rappeler que depuis le 4 février 2012, le président provisoire de la République, M. Moncef Marzouki avait, de manière « hâtive » et à la surprise des Tunisiens, renvoyé l’ambassadeur syrien à Tunis et ce « en protestation contre les crimes commis par le régime d’Al-Assad contre le peuple syrien », comme il l’avait déclaré.
Ce bureau administratif, qui prendra le relais de la cellule de suivi à partir du Liban, sera limité , selon les déclarations officielles, à fournir des services consulaires à la communauté tunisienne en Syrie, dont le nombre est estimé à 6.000 individus.
Il faut signaler que des services ont été mis en place en urgence pour permettre ,enfin, aux Tunisiens se trouvant en Syrie de regagner leur pays d’origine et de régulariser leur situation administrative, mais aussi, aux autorités tunisiennes de connaître de manière précise la situation des ressortissants tunisiens et de tirer au clair la question liée aux jihadistes tunisiens qui sont estimés,selon une source officielle de 6000 à 8000 jihadistes, en majorité des jeunes qui ont été enrôlés depuis le début des événements, par des réseaux terroristes tunisiens, via des associations (157 environ) et par Internet, et acheminés en Syrie pour le jihad.
Certaines sources syriennes affirment que 1.200 d’entre ces jihadistes tunisiens ont été tués et 64 sont emprisonnés actuellement. Des chiffres à vérifier par la nouvelle antenne administrative car la menace est réelle vu le contexte inquiétant qui nécessite des mesures sérieuses et urgentes.
H.B.H