C’est aux Berges du Lac que Tunisie Telecom a annoncé la reconduction de sa convention signée avec la Fondation Almadanya, mercredi 15 octobre 2017. Un projet commun à caractère social, véhiculé par les deux acteurs, qui vise à assurer le transport des écoliers dans les zones reculées de la Tunisie. « Nous fêtons un partenariat de 3 ans. Tunisie Telecom partage la même vision avec Almadanya et elle soutient ce type d’initiatives », commence par dire le PDG de l’opérateur historique de Tunisie, Mohamed Fadhel Kraiem, qui précise que Tunisie Telecom a notamment insisté sur le volet éducatif du projet. Celui-ci, rappelons-le, a été baptisé « Fatma », en hommage à la fillette qui a poussé le président d’Almadanya, Lotfi Makhlouf, a concevoir le projet de transport des élèves.
L’engagement de Tunisie Telecom est axé sur deux principaux points. Tout d’abord, le transport scolaire. « Chaque jour, 1300 élèves sont transportés dans le cadre du programme Fatma », s’est félicité Mohamed Fadhel Kraiem. Le second point, pour sa part, porte sur l’aide à la rentrée scolaire qui consiste à soutenir les familles nécessiteuses à acquérir les fournitures scolaires pour leurs enfants. « Le programme a enregistré un excellent résultat, d’où la reconduction de la convention. En observant la situation des enfants bénéficiaires, on ne peut qu’être heureux et il s’agit d’une incitation à les soutenir davantage », ajoute encore le PDG de Tunisie Telecom.
Quelles nouveautés dans le cadre de cette reconduction ? Mohamed Fadhel Kraiem ne cache pas son ambition d’aller encore plus loin : « Nous souhaitons assurer le transport de 2000 élèves. De plus, de 8 gouvernorats, nous passerons à 13 désormais », explique-t-il. Ce ne sont pas les retombées positives qui manquent, poursuit-il. D’ailleurs, parents d’élèves, instituteurs et directeurs des écoles concernées ont attesté, dans une vidéo diffusée durant la conférence, de la réussite du programme Fatma : amélioration des résultats des élèves, baisse de l’absentéisme et baisse de l’abandon scolaire.
« L’ennemi, c’est l’ignorance et l’abandon scolaire »
« L’abandon scolaire constitue l’ennemi numéro 1 de la Tunisie ». C’est une déclaration signée Lotfi Makhlouf, président de la Fondation Almadanya. « Chaque année, plus de 155 000 cas d’abandon scolaire sont enregistrés en Tunisie », rappelle-t-il devant l’assistance, en soulignant le danger que cela représente.
Les distances importantes qui séparent l’école du domicile de l’élève constituent l’une des raisons principales de ce désistement. « L’enseignement est la base de tout. Il ne faut pas se contenter du principe constitutionnel relatif au droit à l’éducation : il faut aider les enfants à se rendre à l’école, leur donner la possibilité de rêver ! », déclare-t-il encore.
Le message de Lotfi Makhlouf s’adresse, selon lui, particulièrement à la jeunesse : l’idée. Il s’agit, poursuit-il, de l’élément central conduisant vers la réussite. « L’argent doit être le dernier des soucis. Il faut avoir les idées et en être convaincu. Si l’on veut faire avancer le pays, il faut commencer ! Le programme Fatma est un exemple de réussite », ajoute-t-il encore, pour inciter la jeunesse à emprunter la voie sociale.
Lotfi Makhlouf poursuit en soulignant que la Fondation transporte plus de 10 000 élèves dans 13 gouvernorats, avec l’appui de Tunisie Telecom. « Notre ennemi est l’ignorance », lance-t-il encore. Il n’a pas, par ailleurs, manqué d’exprimer sa fierté du partenariat avec l’opérateur historique de Tunisie : « Nous sommes fiers et heureux de notre partenariat avec Tunisie Telecom. C’est un opérateur qui assume pleinement ses responsabilités sociétales, tout en assurant son rôle d’acteur économique national et de pionnier technologique », affirme encore Lotfi Makhlouf.
A propos du partenariat Tunisie Telecom – Almadanya
A titre de rappel, le partenariat entre Tunisie Telecom et la Fondation Almadanya est né en 2014. L’objectif est d’assurer le transport des écoliers habitants dans les zones rurales. Le programme Fatma vise notamment à lutter contre l’abandon scolaire et à garantir le droit d’accès à l’éducation. Depuis 2014, les deux acteurs ont offert l’accès à ce programme à 3900 écoliers. Les résultats étaient au rendez-vous. De fait, le taux d’absentéisme est passé de 45 à 3,6% au sein des écoles fréquentées par les élèves bénéficiaires du programme, et c’est sans compter l’amélioration des résultats des élèves.
Plus encore : le partenariat a permis la création de plusieurs emplois, étant donné qu’il est basé sur la mise en place d’une logistique de navettes en coordination avec les syndicats, les associations des taxis ruraux et l’Etat.