Un grand nombre d’ivoiriens et de ressortissants subsahariens ont exprimé lundi 24 décembre 2018 leur colère suite à l’assassinat du président de l’association de la communauté ivoirienne en Tunisie . Quoique la motivation raciste du crime ne soit pas établie, ce meurtre relance le débat sur les agressions, verbales ou physiques, à caractère raciste que subissent les étudiants subsahariens en Tunisie, tué par des délinquants lors d’un braquage armé dans la localité de Dar Fadhal à la Soukra.
Certains ont exprimé leur colère dans la rue en organisant des rassemblements de protestation à Tunis. D’autres ont déploré ce crime odieux sur les réseaux sociaux. Anthony Gianni, un jeune ressortissant subsaharien installé à Tunis, a publié sur sa page officielle Facebook un témoignage poignant où il évoque les agressions à caractère raciste dont il fait l’objet quotidiennement en Tunisie à cause de sa couleur.
« Entre temps, j’ai arrêté de compter les insultes, moqueries et discrimination dues à ma couleur de peau. Mais c’est rien comparé à mes amis qui se sont fait gifler dans le métro pour aucune raison apparente, sans que personne ne réagisse, ou comparé à ceux qui se sont fait égorger un 25 décembre ou qui ont pris des coups et blessures. » peut-on lire.
« Rassurez-vous, on va quitter votre beau pays si accueillant, qui se trouve d’ailleurs sur notre continent puisque vous avez tendance à oublier que vous êtes aussi africains ; mais si on part, c’est pas parce qu’on n’aime pas la Tunisie, c’est parce que vous ne nous aimez pas en fin de compte. » ajoute-il.
39