Dans une déclaration accordée à Réalités Online ce jeudi 1er octobre 2020, Maître Abdelsattar Messoudi a annoncé avoir déposé une plainte à l’encontre de l’Etat tunisien auprès du tribunal administratif de Tunis. Le plaignant n’est autre que son client, l’universitaire et avocat, Hafedh Brigui. L’objectif étant de réclamer au gouvernement tunisien de reconnaître et d’assumer ses responsabilités quant à la propagation du nouveau coronavirus Covid-19. Maître Messoudi a expliqué que son client qui avait contracté le 11 août dernier le virus s’était vu obligé de se confiner pendant une période de 30 jours chose qui a eu un impact négatif non uniquement sur son état de santé, mais également sur ses activités et sur sa réputation.
Maître Messoudi a considéré que la situation épidémiologique inquiétante à laquelle fait désormais face la Tunisie n’est que le résultat d’une mauvaise gestion de la crise sanitaire. Dans ce contexte, il impute la responsabilité totale aux autorités tunisiennes et à leur tête le ministère de la Santé considérant que ce dernier n’a pas su gérer efficacement la crise. Il ajoute que l’ouverture des frontières décidée le 27 juin dernier en dépit des recommandations de la commission scientifique de lutte contre le nouveau coronavirus était sans aucun doute à l’origine de l’accélération de la propagation de la pandémie et la contamination mortelle des centaines de citoyens en si peu de temps.
Il affirme que cette décision était contraire à l’article 38 de la constitution qui stipule que la santé est un droit pour chaque être humain et que l’État garantit la prévention et les soins sanitaires à tout citoyen et fournit les moyens nécessaires pour garantir la sécurité et la qualité des services de santé.
Article 38 de la constitution tunisienne
La santé est un droit pour chaque être humain.
L’État garantit la prévention et les soins sanitaires à tout citoyen et fournit les moyens nécessaires pour garantir la sécurité et la qualité des services de santé.
L’État garantit la gratuité des soins pour les personnes sans soutien et à faible revenu. Il garantit le droit à une couverture sociale, tel que prévu par la loi.