L’huile d’olive nationale s’exporte en vrac : une nouvelle manne pour l’économie nationale ?
Dans un communiqué conjoint publié aujourd’hui, les ministères de l’Agriculture, du Commerce et de l’Industrie ont officialisé l’ouverture du marché européen aux exportateurs privés. La décision, issue d’un décret présidentiel de mai 2022, vise à dynamiser le secteur et à diversifier les acteurs de l’export.
Jusqu’à présent, l’exportation de l’huile d’olive tunisienne en vrac vers l’Union européenne, dans le cadre du quota annuel alloué à notre pays, était principalement réservée à un cercle restreint d’opérateurs. Désormais, tous les exportateurs privés tunisiens, dûment inscrits au registre spécifique, peuvent prétendre à une part du marché européen.
Une opportunité à saisir pour les entreprises tunisiennes
Cette ouverture constitue une véritable bouffée d’oxygène pour les entreprises tunisiennes du secteur. En effet, elle offre de nouvelles perspectives de développement et permet de renforcer la position de la Tunisie en tant que premier producteur d’huile d’olive au monde. Les exportateurs privés pourront ainsi bénéficier d’une plus grande flexibilité et d’une meilleure adaptation aux exigences du marché européen.
Pour obtenir l’autorisation d’exporter, les entreprises intéressées devront adresser une demande à la Direction générale des études et du développement agricoles. Cette procédure vise à garantir la qualité des produits exportés et à respecter les normes européennes en vigueur.
Des enjeux majeurs pour le secteur
Cette décision gouvernementale revêt une importance stratégique pour plusieurs raisons. Tout d’abord, elle contribuera à diversifier les débouchés de l’huile d’olive tunisienne et à réduire la dépendance vis-à-vis de certains marchés. Ensuite, elle permettra de valoriser davantage le produit et de renforcer sa notoriété à l’international. Enfin, cette ouverture devrait stimuler la création d’emplois et favoriser le développement des zones rurales.
Il reste désormais à savoir comment les acteurs du secteur vont saisir cette nouvelle opportunité. Les entreprises tunisiennes devront investir dans la modernisation de leurs outils de production et dans la qualité de leurs produits pour répondre aux exigences d’un marché européen de plus en plus concurrentiel.