Tunisie : Un CMR sur la stratégie nationale pour l’emploi

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Le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a dirigé, mercredi 12 mars 2025, une réunion ministérielle restreinte consacrée à la révision de la stratégie nationale pour l’emploi. Cette rencontre, a permis d’examiner les principaux défis du marché du travail et d’identifier des pistes concrètes pour améliorer l’accès à l’emploi.

L’emploi, une priorité nationale

Dès l’ouverture des débats, Kamel Maddouri a rappelé que l’emploi constitue une priorité absolue et un droit fondamental inscrit dans la Constitution. Il a insisté sur la nécessité de garantir des opportunités professionnelles équitables, fondées sur la compétence, et de veiller à l’amélioration des conditions de travail. Soulignant l’importance du travail comme moteur de dignité et de stabilité sociale, il a appelé à une mise en œuvre accélérée des orientations du président Kaïs Saïed en faveur de l’emploi.

Un marché du travail en mutation

Face aux défis posés par l’évolution démographique et les transformations économiques, la réunion a mis en lumière plusieurs problématiques majeures : la nécessité de créer suffisamment d’emplois pour absorber l’arrivée massive des jeunes sur le marché du travail, l’amélioration de la qualité des postes proposés, ainsi que l’intégration progressive du secteur informel dans l’économie structurée. L’enjeu est donc d’instaurer des politiques et programmes capables de dynamiser l’offre d’emplois et de renforcer l’attractivité du marché du travail.

Vers une approche plus dynamique et inclusive

Le chef du gouvernement a insisté sur l’importance de structurer un marché du travail plus réactif et inclusif, capable de soutenir la croissance économique et sociale. Il a évoqué les principes du travail décent tels que définis par l’Organisation internationale du travail (OIT), qui reposent sur quatre piliers : la création d’opportunités professionnelles, la protection sociale, le dialogue social et le respect des droits des travailleurs.

Dans cette optique, il a mis en avant plusieurs axes de réforme, notamment le renforcement de l’investissement, l’amélioration du climat des affaires et l’encouragement des initiatives entrepreneuriales. L’adéquation entre la formation et les besoins du marché a également été identifiée comme un levier essentiel pour maximiser l’employabilité des jeunes diplômés.

Les mutations du travail à l’ère du numérique

L’un des aspects clés abordés lors de cette réunion concerne l’impact croissant des nouvelles technologies, notamment la transition numérique et l’intelligence artificielle. Ces mutations profondes du marché du travail nécessitent une adaptation des stratégies d’emploi, à travers le développement de nouvelles compétences et la diversification des dispositifs d’accompagnement pour les demandeurs d’emploi.

Le chef du gouvernement a également mis l’accent sur la nécessité d’élaborer une stratégie nationale reposant sur des objectifs clairs et mesurables, avec un plan d’action précis et des mécanismes de suivi rigoureux. L’enjeu est de garantir une mise en œuvre efficace et de mobiliser les ressources nécessaires à son exécution.

Des mesures concrètes en discussion

Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, a présenté un état des lieux des travaux en cours sur l’actualisation de la stratégie nationale pour l’emploi. Il a exposé plusieurs propositions visant à améliorer la gouvernance du secteur et des mesures urgentes pouvant être mises en œuvre à court terme, aussi bien pour le marché de l’emploi salarié que pour l’entrepreneuriat.

Parmi les réformes envisagées, la création d’un fonds d’assurance contre la perte d’emploi pour raisons économiques a été évoquée, afin d’accompagner les travailleurs en transition et de favoriser leur réintégration. De même, la mise en place du Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement est perçue comme un levier clé pour aligner les formations aux besoins du marché du travail.

Un processus participatif pour une réforme durable

Les discussions ont mis en évidence la nécessité d’adopter une approche participative impliquant l’ensemble des parties prenantes, des institutions publiques aux acteurs économiques et sociaux. Il a été convenu que la commission nationale de pilotage poursuivra ses travaux afin de finaliser la version définitive de la stratégie dans les meilleurs délais. Celle-ci sera ensuite soumise à un prochain conseil ministériel pour validation.

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