Le gouvernement tunisien a annoncé un investissement de 2,1 millions de dinars (environ 630 mille euros) pour protéger la production de dattes dans les régions du Sud du pays. Cette initiative, détaillée par le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzedine Ben Cheikh, lors d’une audition à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), vise à sécuriser la campagne 2025/2026.
Dans le cadre de ce plan, cinq millions de moustiquaires seront distribuées pour protéger les dattes des intempéries et des parasites. Ces équipements, livrés dès ce mois-ci via un contrat signé avec le Groupement interprofessionnel des dattes, seront complétés par l’acquisition de cinq millions de moustiquaires supplémentaires lors de la prochaine campagne. Un appel d’offres international sera également lancé pour l’achat de soufre, un élément clé dans la lutte contre les acariens, nuisibles aux palmeraies.
Le ministre a également insisté sur l’importance de la recherche scientifique pour moderniser le secteur oasien. Il a évoqué la création d’un institut supérieur d’études spécialisé, qui viendrait compléter les travaux du Centre Régional de Recherche sur l’Agriculture Oasienne de Degueche. Cet institut aurait pour mission d’adapter l’agriculture oasienne aux défis du changement climatique.
Par ailleurs, l’État tunisien continue de soutenir la filière des dattes à travers un fonds de promotion de la qualité. Ce fonds vise à atténuer l’impact de la hausse des coûts sur les agriculteurs et à protéger les récoltes contre divers risques, qu’ils soient climatiques, sanitaires ou économiques.
Avec une production annuelle de plus de 350 mille tonnes, la Tunisie est l’un des principaux exportateurs mondiaux de dattes, notamment la variété Deglet Nour, réputée pour sa qualité. Ces mesures visent à préserver cette filière stratégique, essentielle pour l’économie des régions du Sud, tout en renforçant la compétitivité du secteur sur les marchés internationaux.