Alors qu’au Canada, les médecins manifestent contre la hausse de leurs salaires, en Tunisie les jeunes médecins touchent des salaires dérisoires surtout dans le secteur public.
Le cas de Mohamed Adel Hobeichi est plus qu’insolite, étant donné qu’il touche seulement 314 dinars par mois.
Ce jeune médecin (29 ans) de parents palestiniens, né , grandi et étudié en Tunisie de l’école primaire à la faculté de médecine, s’est trouvé privé de ses moindres droits rien que parce qu’il n’est pas Tunisien « de souche ».
Dans une déclaration à El Hasri, le médecin a lancé un appel au président de la République, Béji Caïd Essebsi, pour qu’il intervienne à son secours. « Je gagne 314 dinars, primes inclus. La loi interdit l’acquisition de la nationalité tunisienne aux réfugiés. Comme j’ai toujours le statut de « réfugié », j’étais embauché avec un salaire dérisoire. Je suis privé de mes droits professionnels, de pleins d’avantages dont jouissent les médecins tunisiens, pourtant je suis né en Tunisie…c’est du racisme ce que je subis dans mon pays, sachant que le SMIG est autour de 380 dinars. L’Etat m’a embauché avec un contrat de travail, en me payant en dessous du SMIG. Ces procédures à l’encontre des étrangers sont honteuses. Racisme! injustice! c’est douloureux quand tu fais de ton mieux, quand tu comptes pas avec le travail mais qu’à la fin tu es mal payé. Ce n’est pas tout! car pour obtenir mon salaire il faut encore attendre l’accord du chef du gouvernement. Cela fait cinq mois, que j’attends mes sous…pourquoi ? parce que je suis Palestinien ? né dans un Etat arabe? je n’ai pas le droit d’avoir la nationalité ou d’avoir mes simples droits! d’être payé comme les Tunisiens puisque j’ai fait les mêmes études qu’eux! Sachant qu’en tant qu’ « étranger », je n’ai pas le droit d’être recruté dans le secteur public, et même si je compte ouvrir mon propre cabinet, je dois me marier à une Tunisienne... »a-t-il exprimé.