Un représentant du ministère des Affaires sociales, Naceur Mrabet, a révélé ce lundi 25 novembre, qu’un système de protection sociale a été mis en place pour les travailleuses agricoles, prévoyant des compensations pour les accidents liés au travail. Il a précisé que cette mesure vise à reconnaître la contribution des femmes dans le secteur agricole, leur assurant ainsi une autonomie.
Lors de sa participation à l’émission « Sbeh el ward » sur Jawhara FM, Mrabet a détaillé que la nouvelle législation garantit aussi des conditions de transport sûres et adéquates pour les travailleuses agricoles. Il a indiqué que ce programme s’adresse aux femmes travaillant de manière permanente ou saisonnière, que ce soit pour un ou plusieurs employeurs, ou encore celles exerçant une activité agricole en tant qu’indépendantes.
En outre, il a précisé que l’État prendra en charge les cotisations de sécurité sociale pour les travailleuses agricoles non salariées durant les trois premières années de leur travail. Quant aux salariées, l’État couvrira la part des cotisations qu’elles auraient à verser pendant trois ans à partir de leur entrée en fonction, incitant ainsi les employeurs à les déclarer officiellement.
Il convient de rappeler qu’un décret présidentiel, visant à établir un système de protection sociale dédié aux travailleuses agricoles est paru le 23 octobre dernier, dans le Journal officiel de la République tunisienne (JORT).
Les travailleuses agricoles pourront accéder à un large éventail de prestations grâce au nouveau système, notamment une couverture maladie, des pensions de retraite et d’invalidité, ainsi que des allocations en cas de décès et des congés liés à la maternité. Par ailleurs, la création d’un Fonds dédié à leur protection sociale est prévue. Ce fonds vise à alléger les coûts liés au transport et à financer des initiatives favorisant leur inclusion économique.
Dans le cadre du projet de loi de finances 2025, ce fonds sera doté d’un budget initial de 5 millions de dinars alloué par l’État. Il sera également alimenté par un prélèvement de 1 % sur les primes d’assurance et par des recettes issues des amendes de circulation.