L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) se penche cet après-midi sur un dossier financier d’importance : la modification d’un contrat de prêt de 500 millions de dollars contracté auprès de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank). Cette somme colossale, équivalente à 1,58 milliard de dinars tunisiens, vient s’ajouter à un précédent prêt de 700 millions de dollars obtenu en avril 2022.
Afreximbank, un partenaire de longue date
La nouvelle enveloppe financière, sollicitée en urgence par le gouvernement, vise à combler un déficit de liquidités en cette fin d’année. Les fonds serviront à couvrir plusieurs postes de dépenses, parmi lesquels les subventions accordées aux produits de base, l’importation de gaz naturel, indispensable à la production d’électricité, et la masse salariale des fonctionnaires.
Abdeljalil Hani, président de la commission des finances, a souligné l’urgence de cette demande, expliquant que ces besoins de financement sont liés à la conjoncture économique actuelle, marquée par une hausse des prix des matières premières et des difficultés à équilibrer le budget de l’État.
La Banque africaine d’import-export, déjà engagée aux côtés de la Tunisie depuis plusieurs années, se positionne une nouvelle fois comme un partenaire financier de premier plan. Ce nouveau prêt témoigne de la confiance que cette institution financière multilatérale accorde à l’économie tunisienne, malgré les défis auxquels elle est confrontée.
Enjeux et perspectives
Les députés devront examiner attentivement les termes de ce nouveau contrat de prêt et s’assurer qu’il est dans l’intérêt supérieur du pays. Si ce financement permet de soulager les tensions sur les finances publiques à court terme, il est essentiel de s’interroger sur les mesures à prendre pour assurer la soutenabilité des finances publiques sur le long terme.
La nouvelle manne finanière soulève plusieurs questions. Quel sera l’impact de cet endettement supplémentaire sur la dette publique tunisienne déjà élevée ? Quelles sont les garanties que les fonds seront utilisés à bon escient et permettront d’améliorer la situation économique du pays ? Les députés devront peser le pour et le contre avant de se prononcer sur ce projet de loi.