Coup de pouce financier pour la Tunisie en proie à des difficultés économiques. La Société islamique internationale de financement du commerce (ITFC), basée en Arabie saoudite, a accordé un prêt de 1,2 milliard de dollars au pays pour aider ses entreprises publiques à importer des matières premières essentielles.
Une bouée de sauvetage pour les entreprises publiques
Ce prêt, d’une durée de trois ans, permettra aux entreprises publiques de couvrir leurs besoins en importations critiques, notamment en « pétrole brut et produits pétroliers », comme l’indique le communiqué du ministère de l’Économie. La Tunisie, dont la dette publique avoisine actuellement 80 % de son PIB et où l’inflation annuelle moyenne atteint 10 %, est fortement dépendante des importations de nourriture et d’énergie. Le pays a d’ailleurs sombré dans la récession au second semestre 2023, avec une croissance économique de seulement 0,4 % pour l’année. Les économistes prévoient une légère reprise avec une croissance de 2 % cette année.
Un pays en quête de solutions
L’accord de prêt, signé dimanche à Riyad par la ministre de l’Economie, Feryel Ouerghi, et le PDG de l’ITFC, Hani Salem Sonbol, constitue une bouffée d’oxygène pour les entreprises publiques en difficulté. Parmi les bénéficiaires figure la Société des phosphates de Gafsa, fleuron déchu de l’économie tunisienne dont la production a chuté depuis la révolution de 2011.
Ce prêt s’inscrit dans une série de mesures visant à redresser l’économie tunisienne, fragilisée par des années de difficultés économiques, aggravées par la pandémie de Covid-19 et les conséquences de la guerre en Ukraine. En février dernier, le Parlement a adopté un amendement controversé autorisant la banque centrale à financer le budget de l’État par un prêt sans intérêt de 2,2 milliards de dollars. En octobre 2022, un accord de principe avait été trouvé avec le FMI pour un prêt de 1,9 milliard de dollars, mais le président Saï l’a rejeté en raison des réformes exigées en contrepartie.
603