Un important dispositif sécuritaire est déployé pour le second tour de la présidentielle en Tunisie quelques jours après des menaces « Djihadistes ». Pas moins de 60 mille policiers et 36 mille militaires sont mobilisés pour veiller au bon déroulement du scrutin qui s’annonce donc serré.
Ce dimanche 21 décembre 2014, plus de cinq millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour élire leur président. Ils devront choisir entre le chef de Nidaa Tounes Beji Caid Essebssi et le président sortant Moncef Marzouki, chef de file de l’opposition politique.
A l’étranger, les Tunisiens ont commencé à voter dès vendredi, notamment en France où ils étaient très nombreux. Le scrutin devra donc se déroulera dans 43 pays où 399 bureaux de vote ont été aménagés pour accueillir quelques 389240 électeurs.
Le dernier bureau de vote sera fermé le lundi 22 décembre à 02H00 du matin (heure de Tunis) à San-Francisco aux États-Unis, indique Nabil Baffoun membre de l’instance électorale.
En Tunisie, le scrutin devra débuter à 08H00 du matin jusqu’à 18H00 du même jour sans interruption à l’exception due quelques bureaux situés sur les frontières.
Selon Baffoun, l’ISIE dispose selon la loi électorale d’un délai de 3 jours, à partir de la fermeture du dernier bureau de vote, pour annoncer les résultats préliminaires de la présidentielle, cependant l’ISIE tâchera d’abréger ce délai à deux jours seulement.
Des menaces Djihadistes
Aucun des deux candidats n’a en effet réussi à convaincre plus de 50 % des électeurs, lors du premier tour de la présidentielle, au terme d’une journée de vote sans incident majeur et historique pour le pays selon les observateurs.
Béji Caid Essebssi n’a pas connu une victoire éclatante au premier tour. Le président de Nidaa Tounes est arrivé en tête, avec 39,46 % des suffrages suivi par Moncef Marzouki 33, 43 %.
C’est la première fois depuis l’indépendance que la Tunisie vote librement et sous haute surveillance pour son président. Ce scrutin doit mettre fin à un long processus de transition entamé le jour de la chute de la dictature le 14 janvier 2011. Il devra rétablir la stabilité politique dans un climat de multipartisme et d’alternance pacifique sur fond de menaces «Djihadsites».
Dans une vidéo publiée mercredi soir, des Dijhadistes ralliés au groupe de l’Etat islamique (EI) ont pour la première fois revendiqué l’assassinat en 2013 des figures de proue de l’opposition, Chokri Belaid et Mohamed Brahmi menaçant la Tunisie d’attentats sanglants.
S.M