Tunisie : une croissance économique modérée attendue en 2025

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La Banque mondiale anticipe une croissance économique de 1,9% pour la Tunisie en 2025, contre 1,4% en 2024. Selon le dernier bulletin économique de l’institution, cette légère amélioration s’explique principalement par des conditions climatiques plus favorables et une stabilisation dans les secteurs de l’agriculture et du tourisme. Ces éléments compensent en partie les difficultés que rencontre toujours le secteur manufacturier. Pour les années 2026-2027, la croissance devrait se maintenir autour de 1,6% à 1,7%.

Indicateurs économiques et politiques monétaires

L’inflation montre une tendance à la baisse depuis le début de l’année 2025, atteignant 5,6% en avril, soit son niveau le plus bas depuis 2021. L’inflation alimentaire se situe à 7,3%, influencée par des facteurs saisonniers et des contraintes d’approvisionnement. Face à cette évolution, la Banque centrale de Tunisie a abaissé son taux directeur de 8,5% à 7,5%, marquant ainsi sa première baisse depuis plus de deux ans. Par ailleurs, le déficit courant s’est amélioré en 2024 pour s’établir à 1,7% du PIB, grâce à des termes de l’échange plus favorables et aux performances du secteur touristique. Cependant, le premier trimestre 2025 a vu ce déficit se creuser en raison d’une augmentation des importations énergétiques et d’un ralentissement des exportations.

Défis structurels et opportunités de croissance

Le déficit budgétaire a été réduit à 5,8% du PIB en 2024, résultat d’un contrôle plus strict des dépenses publiques et de la stabilité des subventions. Le rapport de la Banque mondiale souligne l’importance stratégique des infrastructures portuaires pour l’économie tunisienne. Une amélioration de la connectivité portuaire pourrait générer une augmentation du PIB de 4% à 5% dans les trois à quatre prochaines années. Selon les analyses, aligner les performances portuaires de la Tunisie sur celles de ses concurrents régionaux pourrait rapporter entre 2,6% et 3,5% de croissance supplémentaire. À plus long terme, la position géographique du pays lui permettrait de devenir un hub régional de transbordement, avec un impact potentiel sur le PIB estimé entre 11% et 14%. Pour réaliser ce potentiel, le rapport recommande des investissements dans la modernisation des infrastructures portuaires, la numérisation des systèmes et l’amélioration des connexions entre les ports et le réseau ferroviaire.

 

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