L’économie tunisienne se serait améliorée de 1,2% en 2023, selon les prévisions de la Banque mondial. Il est question d’une frêle progression de la richesse produite par le pays étant donné que la croissance économique a atteint 2,5% en 2022 et 3,1% en 2021. Le prêteur multilatéral explique que le ralentissement de la croissance est alimenté par la sécheresse, qui a aggravé une reprise difficile, marquée par un financement extérieur incertain et des obstacles réglementaires à la croissance.
La sécheresse, un frein majeur
La sécheresse, qui sévit en Tunisie depuis six ans, a eu un impact négatif sur l’agriculture. En effet, le secteur primaire, à savoir l’agriculture, représente environ 14% du Produit Intérieur Brut (PIB), soit la richesse économique produite par la Tunisie. La disette d’eau a également entraîné un renchérissement des prix des aliments, ce qui a pesé sur le pouvoir d’achat des ménages.
Les investisseurs étrangers réticents
Le financement extérieur incertain est également un obstacle à la croissance. La Tunisie a besoin de financements internationaux pour financer son déficit budgétaire et son déficit commercial. Cependant, les investisseurs étrangers sont réticents à investir dans le pays, en raison de l’incertitude politique et économique. Les obstacles réglementaires à la croissance sont, par ailleurs, un problème. La Tunisie a un système réglementaire complexe et inefficace, qui freine la création d’entreprises et l’investissement, selon la Banque mondiale.
Des améliorations en perspectives
Malgré ces difficultés, les prévisions de l’institution se fondent sur une reprise de la croissance en Tunisie en 2024 et 2025. La croissance devrait atteindre 3% en 2024 et 3,5% en 2025. L’éventuelle reprise sera soutenue par une amélioration de la situation climatique, une reprise du tourisme et une poursuite des réformes économiques.