Tunisie : Vers une meilleure gestion des ressources hydrauliques

Le Président de la République, Kaïs Saïed, a accueilli lundi 3 juin au Palais de Carthage, M. Abdelmonem Belati, Ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, ainsi que M. Ridha Gabouj, Secrétaire d’État chargé des Ressources Hydrauliques.

Cette réunion a abordé plusieurs points clés, notamment les perspectives prometteuses des récoltes de blé dur et tendre, grâce notamment aux récentes précipitations. Le Président a exprimé son optimisme, affirmant que la situation agricole s’annonce nettement meilleure cette année.

La discussion a également porté sur les niveaux de stockage des barrages et l’avancement de la construction de nouveaux ouvrages. Le Président Saïed a souligné l’importance de l’entretien des barrages, certains étant partiellement ou totalement obstrués par des sédiments, réduisant ainsi leur capacité de stockage. Le Chef de l’État a attribué les difficultés actuelles à des décennies de négligence et de manque de maintenance, aggravées par le réchauffement climatique et la rareté de l’eau. Pour rappel, la Tunisie figure sur la liste des cinq pays au monde les plus vulnérables au risque accru de sécheresses et de déficit hydrique.

Par ailleurs, les projets de dessalement de l’eau de mer, proches de l’achèvement à Zarzis et Sfax, ainsi que les stations en cours à Mahdia et Djerba, ont été examinés. Ces initiatives visent à améliorer l’approvisionnement en eau dans les régions concernées.

La réunion a également abordé la question des associations de gestion de l’eau et la nécessité d’un nouveau cadre juridique pour mettre fin à des pratiques qui ont mené à des interruptions d’eau fréquentes, dues à des comportements irresponsables.

En outre, le Président a insisté sur le lancement des activités de l’Office National des Fourrages afin de combattre le monopole qui a longtemps pénalisé les agriculteurs et les éleveurs, affectant la production laitière et provoquant une hausse des prix.

Enfin, le Président Saïed a évoqué l’importance de développer l’agriculture dans le désert tunisien. Les succès des projets à Rejim Maâtoug et El Mghila démontrent que les zones désertiques peuvent devenir fertiles, produisant non seulement des dattes et des olives, mais aussi une grande variété de légumes et de fruits.

 

Related posts

Charles-Nicolle : première kératoplastie endothéliale ultra-mince en Tunisie

Affaire du complot : Qui sont les accusés en fuite ?

Une opération sécuritaire inédite : Saisie de plus d’un million de comprimés d’ecstasy (Vidéo)