Les Tunisiens pessimistes à l’aube de 2018

L’année 2018 est sur le point de commencer, amenant avec elle son lot d’augmentations des prix et de rigueur budgétaire. Des éléments qui ne font que susciter l’inquiétude du citoyen et son ras-le-bol d’une situation qui n’a que trop duré selon lui, et ce depuis 7 ans, soit depuis la Révolution. Une tendance « pessimiste » constatée à travers un reportage menée par l’agence TAP, à quelques jours seulement du Nouvel An.
« Il nous arrive de ne rien trouver à manger à la maison », a déclaré Jalel, propriétaire d’un étal et père de deux enfants. Écrasé sous le poids de la précarité, il a affirmé que ses maigres bénéfices lui permettent à peine de couvrir le loyer et les factures. Le commerçant d’une quarantaine d’années vit seul à Tunis. Sa famille vit encore dans sa région natale. Une séparation par obligation, puisqu’elle permet à la famille de réaliser des économies inespérées.
La précarité touche également, malgré les idées reçues, la fonction publique, comme en témoigne le cas de Kaïs, agent municipal de 44 ans. Sa vie est une lutte pour la survie, selon ses propos. Le fonctionnaire considère que 2017 a été très avare en bonnes nouvelles. « Rien ne me vient à l’esprit en matière de bonnes nouvelles », a-t-il confié. L’autre témoignage marquant du reportage de la TAP est celui de Fayçal, un quinquagénaire au chômage. Cependant, malgré sa situation difficile, il préfère garder espoir : « 2018 sera plus difficile, certes. Or, c’est une raison pour que les tunisiens prennent enfin les choses en main : travailler plus sérieusement sans compter sur les politiques », a-t-il lancé, ajoutant, non sans ironie, que 2017 était l’année des promesses.
Flambée des prix, discours politiques, manques d’horizons : tant de sujets qui semblent durement affecter le moral des tunisiens à l’approche de la nouvelle année.
Peut-on s’attendre à des surprises en 2018 ? Réponse dans les 12 prochains mois.

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