La purge se poursuit en Turquie, après la tentative de coup d’État mise en échec vendredi 15 juillet dernier : à présent, ce sont 42 journalistes qui sont visés par des mandats d’arrêt. Parmi ces derniers, on trouve Nazil Ijicak, une grande figure médiatique du pays. Il a été limogé du quotidien pro-gouvernement Sabah en 2013, à cause des critiques qui ont visé des ministères impliqués dans un scandale de corruption.
Dans une déclaration accordée à France 24, le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que les médias qui soutiennent le coup d’État « paieront le prix ». « C’est dans les lois, c’est dans le Droit, les médias sont dans l’obligation de respecter la loi », a-t-il souligné.
Rappelons que le régulateur turc des médias audiovisuels, l’équivalant de la HAICA en Tunisie, a décidé de retirer la licence à plusieurs chaînes de télévision soupçonnées de soutenir le réseau du prédicateur Fethullah Gülen, qui se trouve actuellement en exil aux États-Unis.
Ainsi, 24 chaînes de TV et de Radio sont concernées et 34 journalistes se verront retirer leurs cartes de presse.
À titre d’information, la police turque a procédé, lundi, à un nouveau coup de filet dans une école militaire d’Istanbul. Selon l’agence de presse Andalou, 40 personnes ont été arrêtées.
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