La panne a duré plus de trois heures. Twitter revenait progressivement à la normale vendredi matin après un incident mondial qui a, selon l’entreprise, été causé par un problème technique et pas un piratage comme en juillet.
La panne semble avoir commencé vers 22h30 jeudi (heure de Tunis). « Twitter a été à plat pour beaucoup d’entre vous et nous travaillons à un retour à la normale pour tout le monde », a tweeté le groupe californien. « Nous avons eu des problèmes avec nos systèmes internes et n’avons aucune preuve d’une faille de sécurité ou d’une attaque informatique ».
Vers minuit, il était possible d’effectuer certaines actions, comme retweeter un message, mais beaucoup d’utilisateurs ne parvenaient toujours pas à envoyer un nouveau tweet. Ils continuaient à recevoir le message affiché lors du début de la panne. « Un problème est survenu, mais ne vous inquiétez pas. Réessayez », indiquait le réseau à plusieurs utilisateurs qui essayaient de tweeter.
Sur le site Downdetector, des signalements d’internautes empêchés de se servir de la plateforme arrivaient de partout dans le monde, et plus particulièrement des zones densément peuplées aux Etats-Unis et au Japon.
*Une panne au mauvais moment
Cette panne est intervenue au mauvais moment pour Twitter. Le réseau social subit depuis mercredi matin la colère de la droite américaine et de nombreux observateurs, mécontents que la plateforme ait décidé de bloquer le partage d’un article fondé sur des documents piratés et compromettants pour Joe Biden, le candidat démocrate à la présidentielle, donné gagnant par la plupart des sondages.
Les géants des plateformes subissent régulièrement des pannes de grande ampleur. Twitter en avait connu une d’une heure en juillet 2019, une de plusieurs heures il y a un an, et encore une autre en février dernier. Mais ces pannes techniques ont beaucoup moins inquiété les utilisateurs que les attaques informatiques.
En juillet, le réseau des gazouillis a été victime d’une cyberattaque spectaculaire : les comptes de personnalités américaines, dont Joe Biden, l’ancien président Barack Obama ainsi que les fondateurs d’Amazon (Jeff Bezos), de Microsoft (Bill Gates), et de Tesla (Elon Musk), ont été piratés. Des messages postés sur 130 comptes en tout, pour la plupart rapidement supprimés, donnaient aux internautes 30 minutes pour envoyer 1.000 dollars en bitcoins afin de gagner le double de cette valeur en retour.
Plusieurs jeunes Américains, de 17 à 22 ans, ont depuis été inculpés. Ils auraient ciblé une poignée de salariés de Twitter via une opération de hameçonnage par téléphone, afin d’obtenir leurs identifiants. En septembre 2019, la plateforme à l’oiseau bleu avait aussi fait face à une attaque brève, mais embarrassante : le compte de Jack Dorsey, patron et fondateur de Twitter, avait été piraté et des messages insultants ou racistes avaient été postés en son nom.
(20Minutes, avec AFP)