Le comité administratif de l’Union Générale Tunisienne du Travail s’est réuni mardi 11 octobre 2016 à Tunis. Cette réunion a porté sur plusieurs questions sociales et économiques dont notamment les propositions du gouvernement relatives au gel des augmentations salariales jusqu’à 2019 ainsi que les négociations relatives au secteur privé. Cette réunion, faut-il noter, intervient suite à une entrevue entre une délégation du gouvernement d’union nationale et une délégation de représentants de l’UGTT aet qui s’est terminée sur un échec les deux parties n’ayant pas trouvé un terrain d’entente et des solutions aux dossiers en suspens.
Lors de son allocution, le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abbassi a affirmé que les sacrifices que devraient faire les ouvriers sont systématiquement liés au degrés d’engagement du gouvernement quant aux réformes qu’il avait décidés précédemment au profit de plusieurs secteurs. Houcine Abbassi a appelé le gouvernement à faire preuve de courage quant à l’application de ces mesures affirmant que la centrale syndicale est prête à faire des sacrifices au cas où ces réformes sont activées.
Ne pas faire payer la facture aux ouvriers
De son coté, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Hfaiedh Hfaiedh a affirmé que le comité administratif s’est réuni suite à un cumul d’allusions et des dernières déclarations de la partie gouvernementale concernant une éventuelle atteinte aux droits des employés et des travailleurs dans le cadre de ce que le gouvernement considère comme réformes nécessaires et au laxisme dont fait preuve la centrale patronale concernant l’augmentation salariale dans le secteur privé.
En ce qui concerne le gel des augmentations salariales jusqu’à 2019, Hfaiedh Hfaiedh a affirmé que la centrale syndicale ne s’oppose pas au principe des sacrifices dont le gouvernement parle souvent et que l’UGTT est prête à faire les concessions nécessaires en vue de préserver l’intérêt du pays. Il a par ailleurs affirmé que l’UGTT ne partage pas la même vision que celle du gouvernement estimant que la stratégie adoptée par le gouvernement est loin d’être réaliste et ne répond pas aux attentes du peuple tunisien dans cette conjoncture actuelle. Selon lui, il n’est pas légitime de faire payer la facture de la crise économique par les ouvriers ajoutant que le gouvernement doit consulter l’UGTT pour trouver les solutions adéquates à cette conjoncture actuelle.