Des dizaines de syndicalistes appartenant à l’Union générale tunisienne du travail, dont Lassaâd Yaâkoubi et Mohamed Ali Boughediri sont aujourd’hui les promoteurs d’une initiative intitulée: « Initiative syndicale de défense du syndicat et de l’unité de la classe ouvrière au service du pays et des ouvriers ».
Ces syndicalistes appellent à revenir sur la décision de tenir le Congrès national de l’organisation syndicale qui doit se tenir en février prochain sur la base de la récente révision de ses statuts laquelle a suscité une grande polémique.
Ils mettent en outre en garde contre la possibilité d’exercer un chantage sur la direction syndicale dans le cas où le Congrès serait organisé en exploitant la décision judiciaire rendue à son égard qui invalide ses résultats.
L’initiative souligne la nécessité de renoncer à organiser le Congrès afin « de préserver la crédibilité de la centrale syndicale et fermer la porte devant toute tentative d’ingérence dans les affaires internes de la maison syndicale, et la possibilité de rançonner sa direction plus tard et même de la faire chanter d’autant plus qu’une décision de justice a été rendue concernant l’invalidité de ses conclusions ».
* »Préserver la crédibilité et le rayonnement du syndicat »
D’autre part, les auteurs de cette initiative invitent à « ouvrir un véritable dialogue entre syndicalistes pour aboutir à une volonté commune dans la préservation du syndicat en tant qu’organisation syndicale sociale nationale dans ses objectifs, indépendante dans ses décisions et démocratique dans sa gestion ».
Ils estiment que leur initiative est capable de « combler le fossé flagrant entre syndicalistes, et de préserver la crédibilité et le rayonnement du syndicat tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ».
Enfin, ils insistent sur l’importance de mettre en œuvre les recommandations de cette initiative pour épargner au pays les risques d’être poussé vers l’inconnu, ce qui ne peut profiter qu’à ses adversaires ainsi qu’à ceux de l’UGTT.
H.A.