UIB: Stratégie de transformation digitale

Sous le thème “welcome to the future” l’UIB a organisé le 10 mars à Tunis une convention “Information technology” au cours de laquelle des contrats de partenariat ciblés et porteurs ont été signés avec Tunisie Télécom et l’Ecole Polytechnique.

Cette manifestation confirme l’engagement de la banque dans un processus de transition numérique. Ce fut un show qui a mis en valeur les compétences humaines et les atouts technologiques de la banque.

Une stratégie coordonnée

Kamel Néji a décidé de ne pas engager l’UIB dans un processus novateur rentable à moyen terme par hasard sans prendre des précautions et sans adhésion des principaux acteurs, les cadres de la banque. Il a confié les études de faisabilité à Sigma Conseil, la mise en place et la modernisation des infrastructures technologiques à Tunisie-Télécom alors que la formation des cadres incombe à l’Ecole Polytechnique de Tunisie on peut dire qu’il s’agit d’un partenariat d’excellence.

Dans son intervention le directeur général de la banque a affirmé que “nos métiers traditionnels ne suffisent plus à redonner à eux seuls un avenir à l’UIB, celui-ci passera sans doute par la redéfinition de nos priorités stratégiques. Il faut élargir le périmètre de nos métiers pour redonner du souffle, voire du futur”.

Il ajoute plus loin “la multiplication des données avec les Smartphones et les ordinateurs transmises aux Data-centers doivent être stockées, recoupées et analysées. L’UIB ne peut rester en marge de cette évolution technologique qui implique une nouvelle structure d’information et de management afin d’interagir avec cette nouvelle réalité”.

“Nous devons nous préparer par la mise en place d’un plan de transformation multicanal.

“Certes, les défis sont grands et l’environnement demeure volatif mais notre stratégie de transformation de la banque doit être à moyen terme”.

Pourquoi une transformation numérique ?

La pertinence du management de l’UIB se positionne à plusieurs niveaux. D’abord avoir compris que les gains de productivité et la conquête de parts de marché plus rapides et plus rentables dans le numérique et le digital c’est à dire le côté banque virtuelle plutôt qu’agences bancaires physiques avec guichets, files d’attente, agents, multiplicité des opérations et des formalités.

Il y a là un aspect “coûts” à prendre en compte mais aussi une réponse aux besoins et aux attentes d’une clientèle nouvelle, plus jeune et plus imprégnée d’une culture numérique et plus familière des pratiques digitales.

L’UIB semble plus sensible et déjà mûre pour une transformation numérique, une option à prendre pour l’avenir immédiat. C’est un côté précurseur pour ne pas dire avant-gardiste.

Il faut dire que le recrutement massif de jeunes cadres et compétences technico-financières à l’UIB favorise ce changement.

C’est un facteur d’appropriation de ce mode de gestion par les cadres vis-à-vis du choix de la direction générale.

Cela coïncide de plus en plus avec le profil de la clientèle, chefs d’entreprises et professions libérales de plus en plus adeptes de IPad et IPhone, il y a là une synergie porteuse.

Contrat d’étude avec SIGMA conseil

Hassen Zargouni a été mandaté pour dresser un état des lieux : scruter les points forts et surtout les points faibles de la banque pour cibler les actions à même de répondre aux attentes des différents marchés.

Il a affirmé que 3% seulement des clients particuliers des banques en Tunisie utilisent les canaux bancaires alternatifs, taux très faible comparé à 40% en France et 60% aux USA.

Actuellement 75% des raisons d’aller à la banque c’est “déposer ou retirer de l’argent”. Cela est considéré comme un modèle bancaire basique, peu productif et pauvre.

“Cependant nous sommes à l’aube d’une révolution numérique en Tunisie” affirme le patron de Sigma qui poursuit qu’il y a une complexité à scruter l’avenir dans notre pays. Il est vrai que la quantité des informations qui circulent dans notre pays s’accroît de façon exponentielle, ce qui implique l’opportunité de les traiter et de les utiliser comme une aide à la décision.

Il y a deux visions : transformation en banque à distance de suite ou plutôt transformation progressive pour aboutir au bout de dix ans. C’est une question de génération.

Menée tambour-battant et orchestrée comme un papier à musique, la convention IT de l’UIB a séduit un parterre choisi de cadres supérieurs de la banque et de partenaires invités. Toute l’assistance a remarqué la précision et la concision dans les interventions faites par les principaux partenaires.

Ainsi les chefs de projet “des différents chantiers” ont été mis en valeur en prenant la parole pour définir leur rôle.

Ridha Lahmar

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