La grève générale dans la fonction publique du jeudi 17 janvier 2019 est toujours d’actualité. C’est ce qu’a assuré le secrétaire général-adjoint de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Monaam Amira, en marge d’un rassemblement ouvrier organisé à Sfax. « Nous veillerons au bon déroulement et à la réussite du mouvement », a-t-il déclaré à l’agence TAP, ajoutant qu’il s’agit de défendre les droits des travailleurs à une hausse de leurs salaires.
« La grève sera observée compte tenu du manque de sérieux des parties gouvernementales qui ont proposé des augmentations dérisoires, incapables de satisfaire le minimum des besoins des fonctionnaires », a-t-il expliqué.
Plus apaisant que son collègue, Bouali Mbarki, autre secrétaire général-adjoint de la centrale syndicale, n’a pas caché son espoir de voir un terrain d’entente trouvé entre les deux parties. A titre de rappel, l’UGTT a lancé un ultimatum au gouvernement, qui prendra fin lundi 14 janvier 2019. Si aucun accord n’est élaboré sur les majorations salariales avant demain, l’UGTT a assuré que la grève générale du 17 janvier 2019 sera maintenue.
Les dernières semaines ont été marquées par plusieurs rencontres entre le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, et les deux têtes de l’Exécutif : le président de la République, Béji Caïd Essebsi, et le Chef du gouvernement, Youssef Chahed. Aucun terrain d’entente n’a été trouvé pour l’heure, puisque l’UGTT juge que les propositions du gouvernement restent insuffisantes. D’un autre côté, à une journée de la fin de l’ultimatum syndical, rien n’a filtré au sujet d’une éventuelle rencontre entre les parties prenantes aux négociations.
Pour les syndicalistes, le mouvement du 17 janvier sera « différent ». « Les bases des travailleurs risquent d’échapper à tout contrôle, compte tenu de la tension qui règne », avait lâché Mohamed Ali Boughdiri vendredi dernier. Un accord sera-t-il annoncé avant le 14 janvier ?