Un bénéfice net de 50MD en 2012

L’Arab tunisian bank a tenu récemment son assemblée générale ordinaire relative à l’exercice 2012 sous la présidence de Mme Samar El Molla, présidente du Conseil d’administration et de M. Férid Ben Tanfous, Directeur général. Cette assemblée générale coïncide avec le 30e anniversaire de la création de la banque. Que de chemin parcouru depuis 1982…

 

Tous les indicateurs d’activité ont connu en 2012 une évolution positive et montrent que l’institution financière a réalisé de très bonnes performances malgré la conjoncture économique, financière et sociopolitique difficile que connaît le pays.

 

Trente années de soutien à l’économie

Mme Samar El Molla, présidente du Conseil d’administration, a prononcé une allocution au début de l’Assemblée pour affirmer que l’exercice 2012 est l’apogée de trente ans d’activités de soutien à l’économie tunisienne et de contribution au développement du marché bancaire, cela a permis à l’ATB de se positionner parmi les banques les plus réactives du pays par ses performances, aussi bien qualitatives que quantitatives.

L’évolution positive a porté sur le total bilan qui a progressé de 6,7%, des concours à l’économie qui se sont accrus de 7,4%. De leurs côtés, les dépôts de la clientèle ont augmenté de 9,7%, le produit net bancaire de 8,6% et le résultat net de la banque a fait un bond de 51% par rapport à 2011.

Ainsi, la croissance du bénéfice net de l’ATB témoigne de la qualité de son portefeuille crédits.

Un effort particulier a été consenti en 2011 pour le provisionnement, ce qui a permis des résultats positifs en 2012 vu l’amélioration de la situation financière des clients en 2012. Ainsi, le résultat net de 2012 a été de 50,1 MD contre 33,1 MD en 2011. Le taux de rendement des capitaux propres a progressé de 320 points en 2012 avec un ROE de 10,9% contre 7,7% en 2011.

Le ratio de solvabilité a encore augmenté en 2012, il témoigne de la solidité financière, soit 14,33% tandis que le ratio de liquidité avec 125,8% demeure largement au-dessus du seuil de 100% exigé par la BCT.

 

La conquête du marché 

Au cours de son intervention à la tribune, M. Férid Ben Tanfous, Directeur général de l’ATB, a donné un aperçu chiffré de la progression remarquable des différents indicateurs d’activité de la banque depuis sa création en 1982 jusqu’en 2012, exprimés en taux moyens annuels. Ces performances ont été réalisées parfois malgré la conjoncture économique et financière difficile.

L’ATB a persévéré en 2012 en multipliant ses efforts de conquête du marché par l’ouverture de quatre nouvelles agences, ce qui porte le total à 118 agences. Parallèlement au développement du réseau, l’ATB a amélioré la qualité de ses prestations de service ainsi que le ciblage de sa clientèle, ce qui a augmenté le volume des dépôts dont le niveau a atteint 3544 MD fin 2012 contre 3230 MD en 2011. Cela résulte de la croissance des dépôts des comptes d’épargne de 15,3% et celle des dépôts à terme de 12,6%.   

Ainsi, le total bilan a atteint 4603 MD fin 2012 contre 4313 en 2011, soit une progression de 6,7%.

Malgré une conjoncture caractérisée par un manque de visibilité, l’ATB a renforcé ses concours à l’économie à travers le raffermissement des crédits à la clientèle à court, moyen et long termes et par l’augmentation de son portefeuille investissement.

Les créances brutes à la clientèle ont progressé de 7,5%, passant de 2534 MD fin 2011 à 2714 MD fin 2012.

L’ATB a consolidé sa présence sur le marché des particuliers avec une progression des crédits qui leur sont accordés de 11,2%, passant de 454 MD en 2011 à 606 MD en 2012.

C’est ainsi que les crédits immobiliers ont progressé de 15% et les crédits de consommation de 16,7%.

L’ATB n’a jamais cessé de poursuivre ses activités dans le sens de la création de plus de richesses et d’emplois, une logique qui l’a incitée à accroitre ses crédits d’investissement aux entreprises de 10%, passant de 1473 MD en 2011 à 1621 MD en 2012.

En outre, le portefeuille titres d’investissement, composé de fonds confiés à la filiale ATD Sicar, dont le portefeuille a atteint au terme de l’exercice 2012 le montant de 311 MD contre 265 MD en 2011, soit une croissance de 17%, montre une croissance orientée vers les secteurs prioritaires et les zones de développement régional.

En 2011, l’ATB a consenti un effort particulier en matière de provisionnement des créances douteuses. Or l’évolution positive de la situation des clients a permis en 2012 un véritable allègement des dotations aux provisions nettes pour risque crédit, qui sont passées de 32,9 MD en 2011 à 14 MD en 2012 dont 4,4 MD au titre des provisions collectives exigées par la BCT. L’ATB a enregistré une amélioration de son ratio de couverture des créances classées par les provisions qui est passé de 60% en 2011 à 70,7% en 2012.

Le ratio des créances classées est passé de 9,41% en 2011 à 8,5% en 2012.

Le Directeur général a confirmé que l’ATB est une banque citoyenne avec une forte responsabilité sociale, par exemple en organisant l’événement Tunithon 2012 pour encourager les jeunes entrepreneurs, la 7e session de l’ATB challenge destinée aux jeunes talents dans les domaines des arts de la culture, des sciences et des technologies, ainsi que le management technologique et l’initiative entrepreneuriale.

Plusieurs évènements sportifs, culturels et sociaux ont été sponsorisés par la banque.

Le véritable levier de croissance réside dans la disponibilité, l’initiative et la créativité des cadres et du personnel de la banque qui tous les jours font preuve de professionnalisme et de dévouement.

 

Actions qualitatives réalisées en 2012

Les acteurs économiques ont rencontré des difficultés en 2012 ce qui a amené l’ATB à renforcer sa stratégie de recouvrement par un suivi permanent des créances et l’accompagnement des clients par des compétences de la banque en vue de proposer des plans de redressement et de relance de leurs activités. C’est ainsi que la rubrique impayée a régressé de 18,6% en 2012.

Un programme de réorganisation interne de l’ATB a été réalisé dans l’optique de la gestion centrée sur le client, mais aussi dans le sens du renforcement de la gouvernance.

Il y a également consolidation des structures dédiées aux différentes lignes de métiers afin d’ancrer la spécialité de chaque entité dans son segment de prédilection.

La direction centrale corporate a été renforcée, elle est devenue un véritable centre d’affaires qui correspond en fait aux attentes de la clientèle et leur garantit un service de qualité.

La direction centrale retail a été restructurée en vue d’instaurer une véritable industrialisation de l’activité tant par des procédures permettant la normalisation du maximum d’opérations touchant à ce segment que leur encadrement strict pour se prémunir contre le risque.

Un effort a été consacré à l’évaluation et à la classification du réseau d’agences selon la rentabilité, la taille et l’ancienneté. Il s’agit de doter les agences d’organes centraux de décision et de renforcer l’efficacité de la force de vente.

L’ATB a maintenu sa position de leader sectoriel et précurseur pour ce qui est de la conformité aux exigences des normes internationales en matière de gouvernance. En outre, l’ATB consacre le principe de décision collégiale à tous les niveaux d’activité à travers des comités spécialisés.

Le dernier en date est la création du comité supérieur du risque opérationnel qui définit le cadre global de gestion des risques opérationnels de conformité avec les exigences réglementaires en la matière.

 

Perspectives pour 2013 

L’ATB a mis au point un plan de développement triennal qui commence en 2013. Il s’agit de la consolidation des acquis des dix dernières années en termes de part de marché et d’efficience financière.

Cette stratégie est caractérisée par une démarche de renforcement des capacités et des compétences de la banque dans chaque segment du marché. Il y a une gestion des ressources humaines innovante basée sur la rétribution du rendement, de l’esprit d’appartenance et l’accompagnement des carrières. Il y a le suivi des évolutions réglementaires et managériales dans les nouveaux métiers bancaires tel que le private banking, la finance islamique et le direct banking.

L’ATB se doit d’assurer une veille continue relative aux restructurations du marché pour préserver son positionnement.

 

Abou Mehdi

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