Une vidéo montrant un conducteur de bus touristique à Hammamet dans un état hystérique après avoir été interpellé par un agent de la circulation en raison de sa carte professionnelle a fait le tour du web durant ces dernières heures.
Intervenu sur les ondes de Mosaïque Fm ce vendredi 3 mai, le président de l’Association tunisienne des agences de voyage, Ahmed Belhadj Taieb, a déclaré que le comportement du chauffeur ne pouvait être justifié et n’est pas digne de la profession. Cependant, il a considéré que ce comportement serait le résultat d’un sentiment d' »injustice » dont le chauffeur a fait l’objet, critiquant à cet égard la bureaucratie administrative qui peut conduire à de tels comportements inacceptables.
Ahmed Belhadj Taieb a expliqué qu’une loi spécifique sur la carte professionnelle a été adoptée en 2007, exigeant que la carte professionnelle mentionne obligatoirement le nom de l’entreprise pour laquelle le conducteur travaille. Cette même loi stipule qu’en cas de changement d’emploi, le conducteur doit soumettre une demande à la municipalité ou au gouvernorat comprenant trois copies du contrat de travail avec la nouvelle entreprise, et il obtiendra immédiatement une carte temporaire lui permettant de travailler.
Cependant, des problèmes dans les procédures administratives empêchent le conducteur d’obtenir la carte temporaire, en plus du fait que la loi mentionnée n’était pas appliquée et que de tels cas étaient ignorés.
Ces problèmes sont apparus avec l’entrée en vigueur de la loi en janvier 2023, après environ 17 ans depuis sa promulgation.
Il a confirmé que l’Association des agences de voyage a organisé une réunion avec ses membres sur ce sujet et a contacté le ministère de l’Intérieur pour accorder aux entreprises affiliées à l’association un délai de six mois, mais cette demande n’a pas été prise en considération.
Le responsable a appelé le ministère de l’Intérieur à adopter une approche plus flexible et compréhensive, soulignant la volonté de l’association de résoudre le problème.