Un Conseil de la Sécurité en Méditerranée face au terrorisme ? La proposition de l’APCAFT

Rayed Chaïbi, président de l’APCAFT.

Quelles sont les solutions envisageables face au terrorisme ? La réponse sécuritaire est, certes, importante, mais elle demeure incomplète, surtout si elle est menée de manière unilatérale. Une démarche collective s’impose. Nous l’avons, d’ailleurs, vu avec l’expert dans les questions sécuritaires, Faycel Cherif, qui est longuement revenu sur les solutions possibles face à ce fléau (lire notre article via ce lien).
C’est dans cette même optique que l’Association pour la Promotion de la Coopération et de l’Amitié entre la France et la Tunisie (APCAFT) a appelé, par la voix de son président Rayed Chaïbi, à l’intensification du dialogue 5+5 réunissant les pays de la rive méditerranéenne avec, à leur tête, la Tunisie et la France. Ce dialogue devrait permettre de coordonner les différents services de renseignements et de sécurité.

Les ministres français et tunisien de l’Intérieur interpellés

Dans ce contexte, l’APCAFT a adressé deux correspondances au sujet de cette initiative : l’une adressée au ministre tunisien de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, l’autre adressée au ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin. L’Association, toujours par la voix de son président, a appelé à la création d’un Conseil de la Sécurité en Méditerranée, mais également à renforcer le dialogue et la coordination entre les deux rives de la Méditerranée dans la lutte contre le terrorisme. Ce conseil s’inscrit, justement, dans l’optique de l’intensification du dialogue 5+5.
« Il [le Conseil] pourrait se réunir tous les trimestres dans chacune des capitales des 10 États afin de renforcer la coordination entre nos polices et services de renseignement, mais surtout le dialogue et les échanges avec les ministres de l’Intérieur des rives Nord et Sud de la Méditerranée », lit-on dans la correspondance de l’APCAFT.
Il s’agit, en effet, d’une excellente initiative. Étant un fléau mondial, le terrorisme requiert, de ce fait, une action collective, régionale et multilatérale. Outre la solution sécuritaire, il faut également opter pour une approche sociologique et culturelle afin de s’attaquer à la racine du problème. Il s’agit, probablement, de l’un des sujets sur lesquels les pays méditerranéens devraient se pencher. Reste à savoir si la proposition de l’APCAFT sera prise en compte… et appliquée.
A suivre.

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