
Mounir Ben Salha, avocat de Yassine Chennoufi, d’Ali Kriri et de Zine Abidine Ben Ali.
Placé en résidence surveillé depuis le lancement de la campagne anti-corruption en mai dernier, Ali Kriri a été libéré selon une annonce de son avocat Mounir Ben Salha. Mais quelques peu après cette libération, il a été arrêté à nouveau pour être placé, une fois encore, en résidence surveillée, selon l’avocat. Le suspect était soupçonné d’être impliqué dans la contrebande. « Le procureur de la République a ordonné la libération d’Ali Kriri après avoir vérifié que son dossier ne comportait aucune preuve de son implication dans la contrebande », avait déclaré Mounir Ben Salha à Réalités Online ce lundi 10 juillet 2017 avant la nouvelle arrestation de son client.
Cette libération constituait un pas audacieux selon l’avocat. « La Justice tunisienne n’a pas été influencée par la rue. On ne peut mettre quiconque en prison parce que Facebook l’a exigé. Le réseau social ne devrait pas commander la vie des gens. Ce n’est pas parce qu’une centaine de personnes réclament l’arrestation de X qu’il faut réellement le faire. La justice s’appuie sur des documents », a-t-il expliqué.
Soulignons, d’autre part, que Mounir Ben Salha, affirme qu’il est l’avocat de Yassine Chennoufi, ancien candidat aux présidentielles de 2014 et également placé en résidence surveillée dans le cadre de la campagne anti-corruption. « Rien de nouveaux sur son affaire, dans l’attente de sa traduction en justice », assure Mounir Ben Salha.
À titre d’information, Ali Kriri est originaire du gouvernorat de Kasserine. Il aurait été à l’origine de plusieurs opérations de contrebande et serait à la tête d’un vaste réseau de contrebandiers, opérant entre l’Algérie et la Tunisie. Il aurait travaillé au profit de la famille de l’ancien président de la République, Zine Abidine Ben Ali.