Un coup d’Etat est-il en préparation en Tunisie ? C’est ce qu’a laissé entendre Jawher Ben Mbarek, constitutionnaliste et président du réseau Destourna, dans sa déclaration dans Politika ce mercredi 14 mars 2018.
Il évoque le plan d’un « doux coup d’Etat », conduit par un « sécuritaire féroce ». Il s’appliquerait, selon le constitutionnaliste, à travers la dissolution de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et la mise à l’écart de la Constitution, ce qui constitue, selon lui, une menace pour la transition démocratique.
D’ailleurs, la réunion des signataires du Pacte de Carthage du 13 mars 2018 n’était qu’un coup d’Etat infligé à la Constitution selon Jawher Ben Mbarek. « Les politiques ne respectent pas la Constitution, ce qui a donné naissance au Pacte de Carthage qui dresse un cadre de travail en dehors des institutions de l’Etat », a-t-il encore expliqué.
A propos du Chef du gouvernement, le président de Destourna a affirmé qu’il aurait dû être quelqu’un de « fort« . « Dans un Etat qui se respecte, un Chef du gouvernement est quelqu’un de fort, comme Béji Caïd Essebsi ou Rached Ghannouchi, et non pas quelqu’un que les véritables détenteurs du pouvoir utilisent pour diriger de faibles gouvernements », a-t-il encore dit.