L’expulsion des migrants tunisiens clandestins d’Italie commence, comme nous l’avons souligné, à compter de ce lundi 10 août 2020. Très discutable, la mesure a été très critiquée par la société civile tunisienne. Côté parlementaire, c’est la même indignation. « L’expulsion des migrants tunisiens clandestins est illégale et elle enfreint les conventions relatives aux Droits de l’Homme et de toutes les autres conventions », a déclaré Sami Abdelali, député du bloc Al Mostakbal, relevant de la circonscription d’Italie.
Intervenant dans La Matinale de Shems FM ce lundi 10 août 2020, le député rappelle que la décision italienne découle d’un accord signé entre la Tunisie et l’Italie en 2017. Il estime, dans ce même contexte, qu’il sera difficile d’expulser les 7000 Tunisiens clandestins se trouvant actuellement en Italie, sachant que la situation sanitaire est encore incertaine en raison du rebond constaté du nouveau coronavirus (SARS-CoV-2 ou COVID-19). « Hier encore [dimanche 9 août 2020], 12 contaminations au COVID-19 ont été enregistrées parmi les Tunisiens clandestins », a-t-il assuré, précisant que l’accueil de 80 Tunisiens chaque semaine, comme cela a été annoncée par l’Italie, requiert des préparatifs logistique. « La Tunisie n’est pas forcément prête », a-t-il encore souligné.
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