Dans un article publié samedi dernier dans le magazine américain « Forbes » s’intitulant, « Printemps arabe en vain: la Tunisie et l’Egypte regagnent la corruption« , le professeur d’économie à Columbia university à New York, Panos Mourdoukoutas, a indiqué que la corruption s’est aggravée après la révolution.
Mourdoukoutas a écrit que le soulèvement populaire qui a secoué la Tunisie et l’Égypte il y a sept ans, afin de mettre un terme à la corruption et à renforcer la création d’opportunités économiques, n’a pas encore atteint ses objectifs.
En se basant sur des chiffres officiels, le professeur américain a souligné que la corruption se propage de plus en plus et le taux de chômage ne cesse d’augmenter. Alors que le marché financier est selon lui, ne prête pas attention à cette situation.
Selon lui, le peuple est le plus grand perdant. En effet, il s’est basé sur le rapport de l’Indice de perception de la corruption ( IPC) publié en 2016 par Transparency International et qui a classé la Tunisie en 75ème position sur les 175 pays les plus corrompus au monde.
En traitant le cas égyptien, l’économiste américain a indiqué que l’Egypte est pauvre par ce qu’elle a été toujours gouvernée par une « élite étroite » qui favorise ses propres intérêts plutôt que les intérêts des masses et qui a façonné la société pour son propre bénéfice au détriment de la vaste population.
Le pouvoir politique a été étroitement concentré et utilisé pour accroître la richesse de ceux qui la possèdent déjà. Il a donné à titre d’exemple la fortune de 70 milliards de dollars accumulée par l’ex-président Moubarak. Le perdant a été, selon lui le peuple égyptien, car il ne comprend pas les coulisses du pouvoir. La situation en Tunisie est d’après lui se ressemble de manière flagrante au cas égyptien.
En revanche, l’économiste américain a signalé que 7 ans est une période trop courte pour voir des changements « palpables » et des améliorations dans la lutte contre la corruption, dans la réduction du chômage et dans la relance du monde des affaires.
Il a conclu que toutes les mesures prises vont dans la mauvaise direction ce qui fait que le printemps arabe soit « vain », pour la simple raison que le nouveau régime a utilisé les anciens mécanismes pour promouvoir ses propres intérêts plutôt que les intérêts des masses.