Un pari fallacieux

Par Aïssa Baccouche

Dans le journal satirique parisien qui parait tous les mercredis, il y a souvent en première page ou à l’intérieur, deux ou trois colonnes qui portent le titre de « paris stupides » en relation avec les promesses claironnées et bien sûr impossibles à tenir, par les uns et par les autres.

Sans vouloir égratiner l’intelligence de nos pontes en climatologie l’accord signé, en grande pompe à Paris le 15/12/2016 pour limiter le réchauffement entre 1.5 et deux degrés est à tout le moins trompeur. Huit ans après, 2024 s’annonce l’année la plus chaude jamais mesurée. Connaissant la hargne des climato-sceptiques à faire fi de tous les arrangements pour ne pas limiter la pollution de l’atmosphère et en particulier les « trumpistes » d’entre eux, ils auraient dû refréner les relents de leur optimisme, fût-il de bon aloi.

Non, ce monde-là ne tournera pas casaque. « America first, Great America » : tel est le mantra des fervents du « toujours plus », comme l’écrivit un jour l’essayiste français François de Closets.
Plus de croissance, plus d’énergie. Pourvu que ça tourne, comme dirait l’autre.
L’on se rappelle tous de la fameuse déclaration du club de Rome d’il y a plus de cinquante ans prônant une croissance zéro. Paroles, paroles comme le martelait la chanteuse italienne Dalida.
Tant il s’est avéré depuis la révolution industrielle que le capitalisme naissant puis envahissant ne l’entendait pas de ses oreilles frémissantes.

Si bien, qu’à l’arrivée notre terre ainsi que nos mers souffrent des comportements boulimiques des humains et elle le manifeste en se rebiffant : perturbation des cycles, fléaux tornades, tsunamis, ouragans, cyclones. N’en rajoutons pas si ce n’est de citer un seul éléments visible et palpable : La fonte des glaciers.
Les futurologues, à l’instar de notre compatriote Mehdi Tej, mais le futur n’est-il pas proche ? parlent des nouvelles routes intercontinentales maintenant que la calotte de la terre s’est effilochée.

Une terre sans couvre-chef.
Mesdames et Messieurs, chauve qui peut.
Mais foin de balivernes !
Le monde va mal. La preuve : sa température est élevée.
Peut-il être soigné. That’s not the question. Parce que c’est l’homme, cet éternel insatisfait qui tel l’arroseur, est finalement arrosé. Croyant dompter indéfiniment la nature il en reçoit le contrecoup dans sa chair, sur terre, dans les airs et dans les mers.
Il ne reste guère à l’homo-cybernicus, à l’instar de l’empereur allemand Henri IV (1050-1106) excommunié par le pape Grégoire VIII (1020-1085) qu’à aller à Canossa pour expier ses péchés.
« Seigneur, pardonne-leur, cars ils ne savent ce qu’ils font » dixit Jésus de Nazareth

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