Le décès de Leila M’hamdi, la jeune médecin enceinte travaillant au sein de l’hôpital Bouhajla à Kairouan, a provoqué une vive émotion. D’après Souheil Alouini, président de la commission régionale de la santé et des affaires sociales dans le gouvernorat, la jeune praticienne a perdu la vie en raison d’une maladie liée à la coagulation sanguine.
Intervenant, quoique brièvement, dans l’émission Labes du samedi 11 février, la sœur de Leila M’hamdi a livré des déclarations qui donnent à réfléchir. « Ma sœur est la victime du ministère de la santé », a-t-elle dit, soulignant que la jeune médecin ne souffrait pas de coagulation sanguine. Citant la nièce de Leila M’hamdi, qui s’est exprimée sur les réseaux sociaux, la sœur a indiqué que le ministère de la santé a obligé la jeune médecin à travailler malgré sa grossesse compliquée. « Une voiture du ministère a été envoyée à son domicile. On l’avait menacée : si elle ne travaillait pas, elle ne serait pas payée », a déclaré la sœur invitée de l’émission Labes. Et d’ajouter : « c’est comme si on l’avait condamnée à mort ».
Des déclarations qui laissent perplexe et qu’il faut prendre avec prudence, mais aussi avec sérieux. Une enquête doit être menée pour déterminer les circonstances du drame qui a coûté la vie à une jeune médecin dont la seule faute était d’avoir voulu accomplir son devoir malgré son état de santé. Le ministère de la Santé aurait également des comptes à rendre concernant cette affaire.
Leila M’hamdi
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