Le test PCR dans le nez sera-t-il bientôt un mauvais souvenir pour détecter la présence du Covid-19 ? C’est en tout cas l’espoir suscité par cette récente découverte. Des scientifiques sont parvenus à mettre au point un test respiratoire basé sur l’ARN.
Baptisé « Bubbler » (un nom qu’il doit au bruit de la machine lors de l’expiration du patient), cet appareil est capable de prédire une atteinte des voies respiratoires inférieures grâce aux particules en suspension dans l’air. Ces conclusions ont été publiées dans The Journal of Molecular Diagnostics.
Selon l’étude, ce nouveau dispositif ne s’arrête pas là. Il est également capable de lier les échantillons à chaque patient et de fournir des informations sur la charge virale. Le tout en étant moins invasif que les autres tests. « L’implication des voies respiratoires inférieures est souvent un précurseur d’une forme sévère de Covid-19, il existe donc un argument en faveur d’un échantillonnage plus direct axé sur l’haleine expirée », s’est félicité l’auteur principal, William G. Fairbrother, professeur au département de biologie moléculaire, de biologie cellulaire et de biochimie à l’Université Brown à Providence (États-Unis).
*Un meilleur indicateur de l’infection ?
Plus pratique que le test PCR, ce test respiratoire peut être simplement réalisé à domicile, dans les transports, dans les bureaux, etc. Il se présente sous la forme d’un tube en verre avec une pipette où les patients peuvent expirer directement. Pour s’assurer de sa fiabilité, des tests ont été menés sur 70 patients entre mai 2020 et janvier 2021. Ainsi, les données issues de 15 secondes d’air expiré ont été comparées à celles d’un test PCR réalisé via un écouvillon nasopharyngé.
L’étude a déterminé que le SARS-CoV-2 peut être facilement détecté dans la respiration et s’avère plus prédictif de l’atteinte des voies respiratoires inférieures. « Le Bubbler est susceptible d’être un meilleur indicateur de l’infection actuelle que les écouvillons nasopharyngés. Un autre avantage réside dans le code-barres généré lors du test. Il renvoie à une séquence virale qui prend en charge l’identification de la souche », résume le Dr Fairbrother.
(Yahoo Actualités)