Le déficit commercial hors énergie s’est légèrement réduit, mais le déficit de la balance énergétique s’est creusé, accentuant la pression sur les finances publiques. Les principaux déficits commerciaux ont été enregistrés avec la Chine (-294 millions d’euros), la Russie (-196 millions d’euros), l’Algérie (-85,33 millions d’euros), la Turquie (-66,6 millions d’euros), la Grèce (-59,9 millions d’euros) et l’Inde (-31,39 millions d’euros). À l’inverse, la Tunisie a enregistré des excédents commerciaux avec la France (109,6 millions d’euros), l’Allemagne (83 millions d’euros), l’Italie (81 millions d’euros), la Libye (55 millions d’euros) et le Maroc (24 millions d’euros).
Les échanges avec l’Union européenne, qui représente 67,9 % des exportations totales de la Tunisie, ont enregistré une baisse de 9,8 % en janvier 2025. Cette contraction s’explique par une diminution des exportations vers la France (-6,2 %), l’Italie (-7,5 %) et l’Espagne (-59 %). En revanche, les exportations vers l’Allemagne (+13 %) et les Pays-Bas (+18,8 %) ont progressé.
Du côté des importations, celles en provenance de l’UE (41,7 % du total) ont augmenté de 4,2 %, atteignant 2,830 milliards de dinars (849 millions d’euros). La France (+1,8 %) et l’Italie (+8,7 %) ont été les principaux contributeurs à cette hausse, tandis que les importations en provenance d’Allemagne (-0,4 %), d’Espagne (-2 %) et de Belgique (-14,6 %) ont reculé.
En dehors de l’UE, les importations ont bondi avec la Chine (+62,3 %), la Russie (+51,2 %), l’Inde (+12,2 %) et la Turquie (+10,4 %). Ces chiffres reflètent une diversification des sources d’approvisionnement, mais aussi une dépendance accrue à l’égard de certains pays.
Les données de janvier 2025 soulignent les fragilités structurelles de l’économie tunisienne, notamment sa dépendance aux importations, en particulier dans le secteur énergétique. Pour inverser cette tendance, les autorités devront mettre en œuvre des réformes visant à renforcer la compétitivité des exportations, diversifier les partenariats commerciaux et réduire la dépendance aux importations.
