Dans son optique de booster le développement de l’artisanat et de soutenir les artisans et les porteurs de projets, l’office national de l’Artisanat (ONA) a signé, mercredi 11 juillet 2018, une convention de partenariat avec la Fondation Rambourg, portant sur la création d’une plateforme numérique destinée aux professionnels du secteur, leur permettant d’accéder aux informations spécifiques à chaque région en terme d’artisanat.
Un appui technique de la part de l’ONA
Le projet a été baptisé « Cartographie de l’Artisanat tunisien raisonné ». Il est entièrement financé par la Fondation Rambourg, selon le directeur général de l’ONA, Faouzi Ben Halima. L’intervention de l’Office, poursuit-il dans une déclaration à Réalités Online, se fera au niveau technique.
« Le projet de Cartographie s’inscrit dans l’optique d’un projet global s’étalant sur 3 ans et visant à développer l’artisanat en Tunisie. Nous interviendrons, pour soutenir la Fondation Rambourg, au niveau technique et de l’encadrement, mais également au niveau de la communication », a-t-il encore expliqué.
Sur le plan communicationnel, il existe, justement, une problématique, étant donné que ce ne sont pas tous les artisans, notamment dans les régions intérieures, qui sont à l’aise avec le numérique. Faouzi Ben Halima a assuré que des campagnes de sensibilisation seront menées dans les régions afin de permettre aux artisans de connaître la future plateforme cartographique. La société civile sera sollicitée pour ce faire.
Un travail de terrain
Shiran Ben Abderrazak, directeur exécutif au sein de la Fondation Rambourg, est également revenu, dans une déclaration à Réalités Online, sur l’importance du volet communicationnel. « Il y aura un véritable travail de terrain et c’est ce travail qui va nous permettre de mieux connaître les besoins des artisans, notamment dans les régions intérieures », nous a-t-il expliqué.
D’autre part, Shiran Ben Abderrazak, a rappelé que le financement du projet de la cartographie est assuré par la Fondation Rambourg. Le programme sera étalé sur 3 phases. La première, selon le directeur exécutif, consiste à numériser les archives et les planches artisanales, ce qui permettra de commencer la seconde étape à travers laquelle un état des lieux de l’environnement artisanal en Tunisie sera mis en place. Mais pas que : cette seconde étape permettra aussi d’évaluer les coûts du projet, et une fois chose faite, un plan de financement sera élaboré pour commencer, enfin, l’exécution. La dernière étape, pour sa part, permettra de sélectionner les filières dans une région et de désigner « une filière d’exception ». « Un comité mixte de pilotage sera chargé (entre l’ONA et la Fondation) d’exécuter le projet », a-t-il précisé.
D’un autre côté, les équipes de la Fondation et de l’ONA sont encore en train de réfléchir à la conception de la plateforme et aux modalités permettant aux artisans d’y accéder. « On se pose d’ores et déjà des questions. En France, à titre d’exemple, nous avons l’INA qui offre un accès public et abonnés, mais ce n’est pas la seule piste que nous pouvons exploiter. Il en existe d’autres », nous a encore expliqué Shiran Abderrazak.